NDLR Tentative de synthèse de cet ouvrage dont le contenu me permet de mettre en mots des notions connues, plus ou moins intégrées, dans tous les cas notions dicibles
AUX SOURCES DE LA GUERISON de MICHEL ODOUL
« Et si la vie était un risque à prendre ? »
Avant propos de Thomas Edison : » le médecin du futur ne prescrira pas de médicaments. Ses soins consisteront essentiellement à éveiller l’intérêt de ses patients pour l’alimentation ainsi que pour la véritable prévention des maladies »
Aux sources de la maladie : les causes externes
L’individu confronté à la maladie ou à un accident est toujours surpris, puis vient le temps où il accepte sa part dans ce qui lui arrive, la vie reprend un cours moins chaotique
On peut noter l’environnement tout d’abord et qui est plus facile à cibler, ce dont nous disons « c’est la faute des autres ». Les temps barbares du passé se sont toujours accompagnés de maladies et d’épidémies destructrices, symptômes évidents d’un déséquilibre général du rapport à la vie. A l’inverse On pourrait imaginer qu’une société de paix dans laquelle l’existence trouve un champ de réalisation juste et équilibré soit en bonne santé.
Aujourd’hui, nos temps barbares se nomment :
- médecine officielle dans sa caricature mécaniste, déresponsabilisante, et déshumanisée qui constitue des enjeux de pouvoir et de territoires. Nous sommes en droit de nous interroger quant aux des pathologies « inventées » par les intérêts des grands laboratoires. Si ils avaient été appréhendés avec le même regard Voltaire, Galilée eurent été perçus comme des hyperactifs…
- prévalence du corps machine dans l’alimentaire, les bêtes sont violentées afin de produire plus : quelle insulte à « la noireaude » !.
- ndlr : l’industrie alimentaire
et par conséquent , nous voyons que
1. ce sont nos comportement qui blessent la vie et par incidence nos âmes et nos corps
2. c’est l’idée de l’abdication face à l’effort et la responsabilité individuelle, déchirure entre l’âme et le corps car l’humain fasciné par le rêve de progrès matériel, ne supporte plus l’investissement de la quête et de la conquête, il a perdu le sens du sacré pour se rassurer avec la pensée « magique » (la pensée du père noël).
Les sources psychiques : les causes internes
Remarque : dans l’imagerie commune le placebo est dû au « hasard » ou à un miracle !!! on observe qu’il n’est pas question d’un phénomène intérieur, ou d’une biochimie subtile propre à l’individu ; étymologiquement le terme placebo signifie plaire.
Nos ancêtres avaient fait jalonner la vie de rites de passage, d’exutoire, la conscience se prépare vers chaque nouvelle étape, la mort comprise ; Nous devrions revenir à l’élaboration de rituels pour leurs effets placebo car ils expriment les peurs inconscientes à ces moments de mues intérieures. A l’inverse aujourd’hui il faut se protéger de tout, affronter ses angoisses est devenu intolérable et « si la vie était un risque à prendre « ?
Quant à l’inconscient collectif il constitue également une source de tension, je prends pour exemple la notion de culpabilité dans l’archétype judéo-chrétien
Comment fonctionne l’esprit humain
Selon la synchronicité - explicitée dans l’œuvre de CG Jung - nous sommes en relation avec le monde et avec les autres à tous les niveaux, l’inconscient collectif nous interpénètre en permanence. Nos strates inconscientes puisent dans cet inconscient, chaque rencontre a été voulue car elle participe à un besoin. Ces expériences constituent la nourriture de la transformation, et les métamorphoses seront d’autant plus agissantes qu’elles seront inconfortables.
Nos inconscients connectés en permanence nourrissent le collectif et participe à sa structuration cette constatation est effrayante ! et responsabilisante : nous sommes tous responsables de la façon dont le monde évolue. Nos pensées et nos actes ensemencent la vie, l’enrichissent, ou la blessent.
Le Moi// l’égo
L’homme est confronté à des situations qui le conduisent à dire « non » à la vie et ces refus induisent des blocages
L’effet (exemple je conduis vite et je tombe dans un ravin) est non pas une punition quelconque, selon la philosophie occidentale, mais un acte réalisé en distorsion avec les lois fondamentales de la vie. On voit bien ainsi que
soit la structure vibratoire est en harmonie avec celles de la vie,
soit elle ne l’est pas et cela conduit à la maladie. Il est admis que la construction de l’être se fait en résonance et en interaction permanente avec le « biotop » dans lequel il évolue.
Le moi fonctionne en état de veille et en état conscient, il ne comprend pas les états non conscients et non veille, au point qu’il peut empêcher le sommeil de peur de perdre le contrôle.
Le moi entraine souvent difficultés de sommeil, signature de la peur de lâcher les rênes. Lorsque le cocher (le moi) conduit la calèche dans la mauvaise direction et qu’il n’entend pas les messages, alors le passager met la calèche en panne.
Le moi ne peut reconnaitre qu’il se trompe ou qu’il a tort, il ne peut accepter d’être pris en défaut… il fuit et génère des tensions incroyables dues à une hyper vigilance, voilà ce qui constitue la base de la souffrance. Le schéma est le suivant : initiation des tensions, malaises, et mal être.
Quoiqu’il arrive, le soi reprend les commandes à l’insu du moi qui débraie parfois, et il choisit les conditions de reddition ( mettre l’individu sur le flanc)
cf. aussi la femme de Loth : l’attachement au passé, en se retournant ,elle fut cristallisée car elle était dans l’incapacité à se détacher du passé (où elle a si bien vécu) ; pour le moi, la reproduction de la façon dont nous avons résolu, nous fige, tue la vie en nous.
Quant au processus à entreprendre : la densification focalise l’attention vers le lieu (de la douleur) précis, réactivant le processus de vie où il avait été bloqué. Je ne suis plus dans une démarche de « lutter » contre, j’entre dans une démarche proactive dans laquelle je redonne à la vie des principes d’équilibre ; on retourne à la source afin de préserver l’état de santé, plutôt que lutter contre la maladie
Le champ supérieur : le Soi
Le Soi sera toujours gagnant car il appartient aux dimensions de l’inconscient ; or donc il convient d’élargir le débat car le Soi ouvre la porte
selon les termes de Marsile Ficin : « Cherche plus haut la lumière «, il y a lieu de revenir au sens comme outil d’information (et la frustration comme outil d’évolution).
Remarque : le lâcher prise et tout sauf de l’abandon (exepté pour le Moi) : le sens du lâcher prise réside dans l’acceptation de lois ou de causalités qui échappent au Moi dont il nous revient de déléguer au Soi ce qui se passe.
La véritable définition du lâcher prise est le renoncement et non faire le deuil de, car dans ce cas la conscience est focalisée sur ce qui est perdu.
Accepter de renoncer, c’est décider, faire un choix, s’impliquer
Je vous renvoie à l’ennéagramme qui décrit les 9 peurs archaïques qui déterminent 9 types de réponse, et si elles sont utiles dans l’instant, à terme elles peuvent éloigner l’individu de son essence
Les prismes, générés par les peurs anciennes sont à la fois protecteurs (plus jamais ça) et réducteurs car s’ils perdurent, ils limitent la façon de voir
La peur génère une stratégie de défense et fabrique un stéréotype comportemental, à noter que l’extérieur n’est pas une réalité mais une interprétation
Aux sources de la guérison : la réintégration de l’invisible///Sciences et traditions
Les puissantes dimensions agissantes ne sont pas quantifiables, ni observables, en dehors des « ombres » qu’elles produisent
En pratique nous devons nous exercer à canaliser l’invisible pour lui permettre de restaurer les désordres du visible.
Ce qui est divin unifie, relie conduit à réconcilier
Dans un premier temps : accueillir le désordre comme le chagrin profond d’un enfant triste
Si nous sommes « malades », le corps est le condensateur qui a emmagasiné des tensions, il convient de le faire participer à rééquilibrer les énergies subtiles par exemple en pratiquant du shiatsu, ou de la méditation…
Il faut se rappeler que notre système immunitaire est intimement associé à notre psychisme, cela conduit à reconsidérer l’invisible ; ex : raccommoder la vieille chaussette trouée (ulcère à l’estomac)
L’esprit et la psychologie
Lorsque ce lien avec la source, l’essence la plus subtile se tord et se tend l’individu ressent cette rupture. A l’inverse si l’âme est défripée -effet placebo- ou non, elle se reconnecte avec le corps, l’individu se revivifie, la confiance revient ; le mécanisme est à la fois conscient et inconscient
Nous devons prendre en considération qu’il y va de notre salut d’aller vers la fin de la guerre car la maladie, la tension qui la provoque se manifeste par une opposition, une lutte contre, un non. Nous sommes là dans un état de guerre inconscient.
Remarque : si la vie nous fait peur, avoir à l’esprit que la vie est incertitude et flux permanent
Ce qui est diabolique est ce qui divise, sépare, isole, ce qui conduit à comparer à différencier. C’est bien de là que nait la souffrance, Cf. réconciliation des opposés chez Jung (anima et animus). C.G.Jung recommande de pacifier ces deux pans.
cf.également les deux visages de l’homme représentés par Abel (pasteur- le nomade) et Caïn (sédentaire- le cultivateur).La question se trouve exprimée entre la liberté et la sécurité, or l’équilibre de ces deux aspect est fondamental
Où je décide de me poser ? c’est une question car plus je veux de sécurité, plus je renonce à ma liberté ; et quelle capacité ai-je à assumer mes choix ?
En outre il est important de ne pas tomber dans la logique d’exclusion (si je suis artiste je renonce à la raison) etc..
Chaque fois que les objections émergent (de moi-même ou quelqu’un d’autre), elles sont l’expression de peurs infantiles du Moi (or le moi : si tu critiques c’est que tu ne m’aimes pas)
Par le passé la stratégie de l’égo a été une défense par rapport à des vécus ou blessures, et non l’erreur de jugement qui a conduit à l’image de soi dévalorisée
L’ego ne comprend la vie que de façon binaire (tord ou raison) il faut dédramatiser grâce à l’humour par exemple, ou le jeu ou le paradoxe, sortir la personne de la réaction d’enfance dans laquelle elle s’est cristallisée ;
Sous forme de méthodologie on peut mettre en place la démarche suivante
1/ désamorcer la pompe à négativité à chaque instant car le premier être à qui pardonner est
soi même
2/ écrire à ceux à qui on souhaite pardonner
3/ écrire à soi même enfin et s’envoyer la lettre : cela nettoie les mémoires émotionnelles
Remarque : pardonner c’est accepter de perdre un peu, accepter que la dette ne soit pas remboursée de même que faire la paix revient à dépasser les enjeux « mesquins ». Le véritable enjeu de l’état de santé est bien celui- là
Les malades « cardiaque » doivent noter que c’est le cœur qui distribue la vie en nous, lorsqu’il se serre parce que nous avons peur, il bloque la vie et en revanche, lorsqu’il s’ouvre ( au sens propre et au sens figuré) nous sommes en confiance, il propulse l’énergie de vie .
Conclusion à travers la réappropriation de l’invisible, nous sommes capables de donner sens à ce qui nous arrive, cela implique des renoncements pour notre petit moi, cela implique de réintégrer la dimension de l’incertitude, d’accepter que des composantes de la vie échappent à notre entendement, d’accepter que les processus d’acquisition de la conscience ne sont pas démontrables, linéaires
Fra Angelico : « pour vous maintenant et à jamais le jour se lève et les ombres s’enfuient »
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