CIRCUS POLITICUS Christophe
Deloire et Christophe Dubois
La question soulevée par les deux auteurs : »mesurons-nous
véritablement les conséquences du putsch qui a été commis ? »
S’appuyant sur des documents secrets et des archives inédites, ils dévoilent
les coulisses à la fois édifiantes et surprenantes de notre Circus Politicus,
sur fond de crise gouvernementale et de chaos européens. Une enquête percutante
sur le système politique européen.
Les auteurs nous interpellent quant au « putsch »
qui a été commis contre la démocratie. Ils s’attaquent au théâtre d’ombres
qu’est devenue la politique française. Celle-ci est désormais dominée par des réseaux invisibles et puissants et par la
scène européenne et le système politique de l’Europe est entièrement à
reconstruire.
Si je tente de vous proposer un résumé à la fois synthétique
et fidèle, j’ordonne leurs propos autour de trois axes principaux :
La
construction de l’Europe par les USA
La
domination par les élites
Le
fonctionnement de la commission européenne
1/ La construction dictée par les USA
Les auteurs
tentent de montrer que la mondialisation n’est pas un phénomène spontané,
semblable à une catastrophe naturelle comme on veut nous le faire croire, elle
est vraisemblablement la réalisation d’un projet politique né aux USA et adopté
par un groupe social convaincu, et ensuite diffusé aux autres pays occidentaux
Pour étayer leur analyse ils rappellent
qu’en 1946 soit trois ans après la première réunion du Bilderberg *, un groupe de 6
états se forme ; il en sort un accord qui prévoit à terme la disparition
de barrières douanières, et nous constatons que ce texte est entré dans
l’histoire sous le nom de traité de Rome -base de la « maison
Europe »- saisissant non !
Ensuite ils évoquent l’action de l’Organisation
« ACUE » American, committee on United europe, environ 1950 ; il
s’agit d’un groupe de citoyens privés qui considèrent qu’un soutien organisé,
et officieux, des USA envers un idéal d’unité de l’Europe est un facteur déterminant
de la direction de l’Europe à partir des années 1960 : politique,
économie, social. L’Europe d’aujourd’hui (ndlr sous le prétexte de constituer
un bloc de résistance au communisme).
On retiendra également, dans cet environnement et dans cette
période, la carrière de Jean
Monnet qui fut banquier chez Blair and Co, et créateur de la Bancamerica à
San Francisco.
On ajoute « Mossad gate », des enregistrements par
le biais de dispositifs installés dès la construction des locaux ; le
Mossad est proche des services des USA très curieux des activités de l'UE
2/ La domination par des élites
On observe progressivement
l’émergence de systèmes parallèles -au niveau mondial- face à nos
institutions traditionnelles. Il existe par
exemple un ministère mondial du travail l’OIT, un ministère mondial de la santé
OMS, un des télécom, commerce, culture etc…archipels de ministères, amas d’îles
mystérieuses/îles de gouvernance telle que l’UPU, les fonds marins, …
La comptabilité du Circus est prise en main par des agences de type Moody
et autres qui incarnent le pouvoir des marchés,
qui sanctionnent les états (ceux qui ne versent pas de subsides), ceci
après avoir été aveugles à la venue de la crise ; Paul Krugman : les
qualifie de « clowns ».
Le message du Circus est véhiculé par Médialand selon M. Rocard cf « L’étrangeté du
monde, mode d’emploi » . M. Rocard souligne que, pour les médias
l’événement parle, le contexte ennuie…
et il souligne également l’appauvrissement de la langue. Le système
médiatique est – il néfaste à la démocratie ?
Et en France, les initiés via université
d’été du MEDEF, OMC, OIT, alimentent le
processus.
Selon Michel
Rocard « les souverainetés nationales ont dépassé leur stade d’efficacité
et elles entrent dans la période de nuisance », que pouvons nous
comprendre de ces propos ?
Déjà Lionel Jospin pointait
le phénomène, c'est-à-dire l’émergence d’une superclasse invisible : « Cette
nouvelle aristocratie émerge d’une alliance implicite entre des grands
dirigeants d’entreprise, des financiers, des cadres de l’industrie, et des
privilégiés des médias ». Cela pose la question relative du pouvoir
suprême au-delà des apparences républicaines ; où sont situés les responsables ?
Comment décrire ces groupes ,
par exemple « Le siècle ». Le
siècle est un lieu d’excellence démocratique, une machine à fabriquer du consensus, un lieu
d’influence, de fréquentation, d’imprégnation, de partage du plaisir de faire
partie de la classe dominante.
Le Bilderberg (Pays
bas), existe depuis 1954, il s’agit d’un rassemblement d’une centaine de décideurs VIP,
de l’élite mondiale : JC Trichet, R.Zoellick, Pascal Lamy, P. Sutherland,
Nellie Kroes, Google, Amazon, Microsoft, Facebook, Coca-colas, Airbus, Schell,…
et les sujets traités par exemple : défi pour la croissance, innovation et
discipline budgétaire, l’euro …
Les conférences où on passe
son temps à deviser finissent par orienter les conceptions de l’économie, c’est
une évidence sociologique. « Si on passe son temps dans un milieu, on en
adopte les codes et les croyances » Pascal Lamy
Bien entendu le risque d’oligarchie
est présent (matrice de l’ENA) (ndlr voir les élections de mai 2012)
Si l’on s’en tient par
exemple à la nomination de Van Rompuy à la tête du conseil européen, on
observe que les trois prétendants
fréquentent la Trilatérale et le Bilderberg.
.
3/ la Commission
De nos jours, La commission préconise que ses membres
participent à des forums internationaux et expriment leur point de vue :
« c’est beau comme de l ‘antique » disent nos auteurs, sauf qu’il
s’agit d’une démocratie à huis clos. Pierre Bourdieu qualifie cela d’habitus
social c’est à dire la fréquentation de l’élite de l’élite, ex : Davignon
invite chaque année « les diners d’amis d’Et. Davignon » : vice président de la commission de 1981 à 1985 ; cet
homme est l’un des inconnus célèbres de la classe dirigeante qui nous gouverne
aujourd’hui depuis Bruxelles en étant très attentive aux demandes de
Washington. Ainsi les USA n’nt pas besoin de passer par l’UE et les milieux
industriels pour séduire nos responsables politiques.
Un ancien ambassadeur de France aux USA mentionne:
« ils voudraient que ce soit comme l’OTAN », le département américain
envoie des notes et des messages aux représentations permanentes des états
membres. Pour que les américains ne
piétinent pas la moquette, il aurait fallu ne pas les laisser entrer dans notre
salon.
La Trilatérale, une autre de ces instances (présidée
par Nicole Notat ancienne dirigeante de la CFDT), au fil des années les
banquiers et les hommes d’affaire s’imposent auprès des politiques, sans parler
des journalistes Embedded
Comme le Bilderberg, toutes deux sont l’occasion d’élargir
son réseau d’influence. Elles sont en outre un bon outil pour l’Amérique :
anciens secrétaires d’état, anciens conseillers du président, ex président de
la réserve fédérale, directeur de Goldmann Sachs : l’Amérique règne en maitre.
Selon les dires de David Rockefeller, le succès à l’étranger des firmes
américaines dépend tout autant de leur comportement dans les différents
pays : ils imposent leurs normes…. La démocratie croissante a réduit le rôle
des gouvernements, et ce faisant l’entité logique pour les remplacer : le
business.
L’organisation des institutions, la mainmise discrète d’une
caste sur le pourvoir politique, mettent en danger la démocratie. cf. Brezinski :
la démocratie devient-elle trop démocratique ? Michel Crozier a été
mandaté pour l’UE et rédigé un
rapport « la crise de la démocratie » mai 1975.
Dangereux pour elle, sont les intellectuels et groupes
affiliés qui clament leur dégout de la corruption et du matérialisme, qui
déplorent la soumission des gouvernements démocratiques au capitalisme monopolistique. M.
Crozier attribue la faiblesse des états
à leur perméabilité aux tactiques de chantage (par les groupes sociaux) qui à
force de militantisme, réduisent à néant les décisions et réorganisations (cf.
liste d’attentes dont est lesté l’Etat moderne)
Selon Huddington : le fonctionnement efficace d’un
système politique requiert une certaine apathie et non engagement de la part
des groupes sociaux : la démocratie
est son propre ennemi.
Il cite John Adams « la démocratie ne dure jamais
longtemps, elle dépérit, fuit et se tue elle-même » ; or en poussant
la logique, on se demande s’il ne faudrait-il pas des institutions
indépendantes, basées sur l’expertise, sur le talent (en se montrant parfois
coercitif).
B. de Lestang fait remarquer que la commission Trilatérale
a toujours excité les alter mondialistes
A noter que les politiques ne parlent pas anglais, seule la
lingua franca, et ce faisant les
banquiers ont place libre pour leur expliquer les mécanismes internationaux.
Cela s’illustre en novembre 2011, par les nominations de M.
Monti et L. Papademos à la tête de leur
pays grâce des réseaux européens (ils sont
membres de la Trilatérale) ; et l’apothéose survient lors d’une session de l’UE,
lorsque Elisabeth Guigou (ancienne ministre socialiste): « sauvez l’Europe
de la tyrannie des référendums » est-ce un plaidoyer pour un despotisme éclairé ?
L’UE a besoin de traités et le référendum tue les traités (qui
sont les tueurs de traités ? le peuple ?) Le syndrome de Stockholm
3bis/ La planète des euro
sapiens à Bruxelles
Le Centre des eurocrates est une institution de 40000
personnes (la bulle porte le déficit de la démocratie/cf. les watchdogs), car
le système n’est pas confronté à l’espace public. Le seul peuple ce sont les
lobbyistes, « le peuple est composé d’experts, de professionnels, c’est un
biais massif ».
Les lobbyistes sont composés de 70% du privé, 20% entreprises publiques, 10%
de la société civile : la technocratie a pris le pas, c’est une unité
sociologique, car il n’existe plus de séparation entre le technique et la
politique. On observe une énorme porosité, tout le monde travaille pour tout le
monde car personne n’a intérêt à créer des dissensions au sein d’une
bulle où se décide l’avenir des européens
Lors des réunions du collège par exemple, l’ordre du
jour et les PV sont disponibles dans un
registre de documentation ; Le président et les commissaires se livrent à
des commentaires et on n’en sait pas plus. On ne sait pas qui a plaidé
pour quoi. Car c’est en amont que tout se décide (s’agissant de la réunion
hebdo de la commission, multiples conclaves avec des techniciens, juristes, DG,
informatique…de l’importance du travail préparatoire)
La commission dispose
d’un grand pouvoir : le droit de l’initiative
J.M.Barroso « nous considérons qu’il n’existe
pas d’opinion publique vers laquelle nous puissions communiquer de manière uniforme.
Nous adoptons donc les éléments en
fonction de la sensibilité nationale ». En pratique la question est
de trouver les mots adaptés ou dire aux peuples ce qu’ils ont envie
d’entendre ?
Florence Aubenas , « j’entends plus du discours
sur « surveiller et punir » que sur « promouvoir et
aider », elle donne des exemples d’influence politique sur le
fonctionnement des médias, » vous avez choisi le sujet de la liberté
d’expression je vous remercie de la faire respecter ici ».
L’Europe s’occupe de tout, dans l’accessoire comme dans l’indispensable
cf la surveillance de la culture de la vigne rouge …Un pourcentage de nos
institutions qui fait débat : 80% des lois françaises seraient inspirées
(imposées) par les institutions européennes (chiffre donné par J.Delors), J.P
Jouyet de 70 à 90% , (sauf les thèmes fiscal et le social, sécurité, jeunesse)
Une élue britannique fait ressortir que faute de contre
pouvoir, la législation est dictée par ceux qui défendent les intérêts privés.
L’industrie a saisi l’importance de la législation européenne.
Par exemple le groupe LVMH a versé sa cotisation au groupe
AMCHAM (agence américaine) au côté de Google et Goldmann Sachs.
Député européen : reçoit de 300 à 500 mails/jour, et
les intéressés appellent juste avant le vote. Lobbying dans l’agro
alimentaire : « de ma vie je n’ai jamais reçu autant de mails,
lettres, fax, tél pour assister à des réunions, des déjeuners, séminaires,
conférences, » s’agissant par exemple de l’étiquetage des produits
alimentaires quant à leur teneur en sucre ou en graisse, cela relève d’une
politique de harcèlement.
Le lobbying fait parti de la culture anglo saxonne, et les
entreprises engagent beaucoup d’argent « l’industrie agro alimentaire est mieux
informée que la diplomatie américaine », même les producteurs d’échalotes
sont équipés pour la guerre économique.
Ils ciblent les rapporteurs, les présidents de commission, les
écolos, et on rédige les amendements…
Tandis qu’en France on entend « ca rapporte quoi
d’aller à Bruxelles ? » « Pourquoi tu t’embêtes à faire tout
ça » ? Alors qu’il symbolise la représentativité le Parlement européen
ne fait pas recette auprès des élus français (quand ils ne lui imputent pas
tous les maux, ou pire quand ils ne tiennent pas un double langage)
Les députés européens manquent de notoriété et de visibilité :
leur mode d’élection est un des facteurs explicatifs (ils représentent jusqu’à
6 ou 7 millions d’électeurs, il en est de même pour le ministre des affaires
européennes. Le mode de désignation
(cuisine interne des partis). En France hors de la politique interieure pas de
destin, Pierre Moscovici a démissionné deux
fois du parlement Européen. R. Dati est
plus préoccupée par la bataille de Paris ; elle considère que le mandat
européen est un strapontin, (ndlr : d’autres élus locaux nous montrent la
même image). M.Le Pen affiche un taux d’absence record (761 sur 777eme) idem
Cohn Bendit, Eva Joly, Mélenchon.
Or depuis le traité de Lisbonne les députés ont un pouvoir
de codécision accru, malgré cela ils
font de la politique hors sol. J.Daul parle au
nom de 265 députés européens, le PPE . Il rencontre les délégations
des partis politiques -52- en tout, et sillonne la planète pour négocier des
accords de coopération internationale à Pékin, et Washington ( pour Swift par
exemple). Il négocie le budget en direct avec les chefs d’état et de
gouvernement et il est en position de force, ceci nous amène vers
l’adoption d’un nouveau mode de gouvernance.
Le SGAE produit des notes blanches pour exposer la politique
intérieure aux euro députés : elles sont brillantes et prétextes à
l’inertie car elles ne sont pas le fruit d’une ligne politique claire
En l’absence de nos ministres (ministre des affaires européennes
et député), les autres européens décident et nous ne pouvons pas les incriminer
de nos propres turpitudes.
La France fraude
L’état a abusé des aides d’état qui permettent de soutenir
des secteurs en difficulté (ex tempête Xynthia)
pour qq points de popularité, pécheurs, ouvriers sidérurgistes, fruits
et légumes dans les années 80. Ces aides n’ont pas été notifiées à la commission.
« Elles ne sont pas justifiées au regard de l’intérêt commun ». 1000
procédures ont en cours d’instruction depuis 2000 ; en particulier les aides à l’enfance, à l’habitat, loisirs,
appelées compensation chez les collectivités publiques et les opérateurs .
quand les amendes vont arriver !!!
Le nez rouge des
hypocrites
L’Europe a bon dos : les magiciens de la politique
pratiquent avec facilité l’art du trompe œil ; dans le barnum de la
politique à Bruxelles ils se plient aux contraintes et disent le contraire à
Paris : une seule règle faire endosser à Bruxelles les mesures
impopulaires et se réserver les points positifs ex de la régulation des fonds à
voir sur le blog de Pascal Canfin : La France et l’Italie ont été les
dernières à accepter et à faire transposer les règles, c’est le grand écart
entre le discours du président sortant et les décisions prises . Certains pays
placent sur internet, l’évolution des transpositions, en France non.
On constate également que adopter des dispositions « en
catimini » consiste à réduire le débat public . On peut même passer
par ordonnance (suppression de l’étape parlementaire) ce fut le cas par exemple
du débat le 8 mars 2011 sur le paquet télécom en 50 mn…
De surcroit la
commission tape au portefeuille lorsque les pays trainent. Pour lutter contre
le retard (maximum 2 ans) ou la mauvaise transposition : et depuis le 1 er
déc. 2009 le délai est raccourci, ex des stations d’épuration ou des poissons
inférieurs à la taille retenue. Il s’ajoute l’interdiction faite à chaque pays
de soutenir une filière ou une entreprise : amende et remboursement de l’aide,
et amende si le délai de récupération n‘est pas respecté.
En 2005 –le non au traité de Maastricht- Alain Minc se
plaint que le référendum soit une vérole antidémocratique », et JF Poncet
s’émeut de la rapidité d’adoption d’un texte aussi important.
La démocratie a le
pouvoir de dire oui, et seulement oui
Relire Emmanuel
Todd : « après la démocratie » relire aussi « the myth of
the rational voter » Bryan caplan en sous titre « pourquoi les
démocraties choisissent-elles de mauvaises politiques »2007
Cf. entretien avec Etienne Chouard : il dénonce :
le pourrissement du débat et de l’intelligence, par le fait d’intérêts
particuliers souvent liés à l’argent » de plus il s’interroge sur
l’indépendance des médias par rapport au monde de la finance tout autant qu’aux
sphères de la politique »
Du libéralisme : les USA ont développé cette idéologie
du libre-échange mais leurs gouvernements n’ont pas eu la naïveté de le mettre
en œuvre, c’est un « produit réservé
à l’export » !
En 1992 les UE ont ouverts leur frontière à l’intérieur et
ne les ont pas reconstitué à l’extérieur : (pas la chine, pas les USA, et
nous sommes tout nus et naïfs. Si on ouvre, on fait aussi les réformes
structurelles, l’UE c’est le syndrome du
colonel Nicholson sur le pont de la rivière Kwaï (l’idéologie de construire
sans savoir à quoi ca sert)
Les socialistes ont fait un contresens sur l’internationalisme :
ils croyaient enrichir les pauvres et ils ont enrichis les
multinationales (internationalisme de la finance contre internationalisme du
travail
Dilemme de la
démocratie : comment éviter que la transparence nuise à l’exercice de la
souveraineté ?
L’obsession de la lutte contre l’inflation a des
conséquences car des points de
croissance en moins c’est autant de chômage en plus et de consommation en
moins.
L’orthodoxie prévaut en matière de monnaie : La Loi du
3/1/1973 confie aux banques privées le soin de créer l’essentiel de la monnaie
en circulation (pas fiduciaire, la monnaie scripturale), depuis l’état
n’emprunte plus à la banque de France, il est forcé pour financer les déficits,
de solliciter les investisseurs privés. En prêtant, ces derniers perçoivent les
intérêts de la dette. Ils s’enrichissent avec la dette publique, tandis que le
contribuable la rembourse en payant les intérêts. !!!
Si nous nous étions contentés de rembourser un emprunt à
taux zéro, la dette serait très inférieure ; et elle aurait été réduite à
zéro, ou presque en 2007 !!!! NDLR : et là on comble les erreurs
faites par les banques en consentant des crédits défaults (CDS). Le
contribuable paie deux fois !
Phénomène appelé « la capture du législateur se
sont des efforts de lobbying déployés par les financiers qui voulaient le moins de
limites possibles à leur effet de levier. Ils ont argué que la régulation était
une limite au potentiel de croissance, et bridait l’économie, et les politiques ont été sensibles à ces
arguments.
C.Ashton rapporte les mots du ministre indien des
affaires étrangères » nous pensons que l’UE est un pôle, mais nous ne
savons pas si vous voulez en être un » !!!
En finir avec les
dogmes
Quel est le projet politique de l’Europe ? Consommer n’épuise
pas le sens de la vie. Quel idéal pour l’UE ? Aujourd’hui incapables de le
dire, le peuple cède au populisme.
La crise nous forcera à faire des choix (dommage d’en passer
par là)
On construit l’UE sur
la concurrence absolue, les dogmes sont la concurrence, le libre
échange, et l’élargissement, or le problème urgent est de reconstruire la force
industrielle
Selon G.V. les états d’Europe seront éconduits des instances
de décision mondiale s’ils ne consentent pas à s’unir encore plus (vers un
fédéralisme).
Le Greenpeace de la finance, « Finance Watch »
née en avril 2011 initié par Pascal Canfin « développer un plaidoyer et
une expertise en vue d’améliorer la qualité de la réglementation financière »
à
750 consultants et représentations des banques en vue Influencer le conseil
européen décisionnaire sur ce dossier.
Pour 2014 nous aurons des élections européennes et
Alain Lamassoure s’adressant à des
jeunes élus de UMP tient ces propos « il vaut mieux faire partie
d’une équipe qui dirigera 500 millions d’habitants plutôt que d’être à la tète
de 65millions de gaulois individualistes forcenés qui n’atteindra plus la masse
critique pour faire valoir ses intérêts vitaux » !
La commission avait déjà l’initiative et son monopole les décisions
était prises à l’unanimité à huis clos puis sont venus les organes consultatifs,
depuis 1979 le parlement contribue au débat. E.Kohl voulait une avancée démocratique et F.Mitterand
s’y est opposé (vieille tradition française que le mépris des parlements et
du despotisme éclairé !)
On retient aussi qu’à la tête de la présidence jusque là,
les personnages charismatiques ont été évités
Que la république française cesse d’être une monarchie
républicaine avec un chef de l’état supposé d’essence supérieure et exerçant
tous les pouvoirs y compris ceux qu’il n’a plus depuis longtemps.
La monopolisation par les élites des questions relatives à
l’UE a provoqué une dangereuse asymétrie
entre la participation démocratique à l’endroit de gouvernements qui
agissent sur une scène éloignée de Bruxelles et l’indifférence envers le
parlement européen.
On se demande ce que font les organes de presse, de faire
leur véritable travail de contrepoids et de défense des intérêts des gouvernés au
lieu de gloser sur les demi -phrases et des intentions supposées.
Bruxelles souffre d’un manque de conflits visibles.
Transformer le projet européen jusque là pratiqué derrière des portes
closes en combat d’opinion, qui serait publique, bruyant et argumenté obligeant
à se retrousser les manches.
****
Curia, mot latin : lieu de la délibération du sénat, le
lieu de pouvoir
Yves Bertoncini : le temps des fils fondateurs chez Michalon en 2005
Pascal Canfin est nommé au gouvernement Ayrault depuis l e
12/5/2012
Cf. le rapport Stiglitz
Lionel Jospin en 2005 « Le monde tel que je le
vois »
Emmanuel Todd « Après la démocratie »
voir les vidéo de Etienne Chouard : quant à la
démocratie : et si on tirait au sort comme à Athènes ?
André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder, préface de
Etienne Chouard : » la Dette publique, une affaire rentable », à
qui profite de système ?
Bilderberg
à
Oosterbeek et
http://www.bilderberg.org
(que dire de l’élection de F.Hollande quant à sa proximité avec Henri de
Castries, PDG d’Axa
et actuel président
du cercle Bilderberg ; ils sont issus de la même promotion
(Voltaire) de l’ENA.