Gary Hamel nouveau gourou du management


Cinq conseils de Gary Hamel pour manager autrement

Le gourou du management dénonce les dérives de l’encadrement traditionnel. Il détermine cinq principes clefs qu’il juge indispensables aux entreprises d’aujourd’hui ; il est, de plus, considéré par le magazine Fortunes, comme l’une des personnalités les plus influentes au monde.

Selon G.H. les ouvrages consacrés au management qui parlent de noblesse, d’amour, de beauté ou de passion ne sont guère légion.

Le management adapté à un monde de changement, de compétition féroce, d’innovation débordante et d’exigences sociales souffre d’être revisité selon les cinq principes suivants.
Les valeurs : argent facile, cupidité, myopie, déni, complexité ont conduit à la crise et mis à mal l’image du monde bancaire ainsi que celui des grandes entreprise et des milieux économiques et politiques en général, estime l’auteur. Dans le monde des affaires quand la confiance diminue, les contraintes réglementaires s’accroissent. Seul un regain d’éthique peut enrayer ce processus. Les grands groupes doivent retrouver le sens de la noblesse. On observe que les nouvelles promotions de MBA placent l’éthique de leur employeur potentiel au même niveau que leur prétention salariale.

L’innovation : il n’y a qu’une entreprise sur cent qui considère l’innovation comme l’objectif et la mission de chaque salarié et comme la seule stratégie durable pour créer de la valeur à long terme. Accorder bien plus de liberté aux salariés cf. Apple, est la clé. Si l’entreprise veut de l’innovation et de l’inattendu, elle doit laisser la possibilité aux salariés de la provoquer.

L’adaptabilité :quand une entreprise se développe, son attention  est  alors passée de l’innovation à l’amélioration et de l’exploration à l’exploitation. La discipline, la concentration et la cohérence ont la prééminence. Résultats, les entreprises oublient de se réinventer, elles reproduisent les recettes qui ont fait leur succès passé, campent sur la satisfaction et se laissent diriger par l’instinct de conservation et leur rigidité mentale.

La passion : la plupart des manageurs ont le réflexe d’étouffer l’enthousiasme de leurs collaborateurs plutôt que celui d’en attiser les flammes. Pourquoi accepter qu’un système de management ait plus de chance de contrecarrer un exploit que de la faciliter ? Le problème aujourd’hui est un manque d’ardeur. Combien de règles imposent la standardisation aux dépens de l’initiative et de l’enthousiasme, sans aucun bénéfices en terme de performance ?

L’idéologie : Celle du management est déséquilibrée, car elle accorde une place excessive au contrôle et à la bureaucratie, et tout à fait insuffisante à la liberté. Et dans le même esprit les entreprises accordent à tort peu d’intérêt aux coûts invisibles suscités par les décisions tardives, les biais cognitifs, les préjugés dissimulés et la déresponsabilisation du personnel.

Autant d’éléments qui constituent un désavantage concurrentiel et forme ce que Gary Hamel considère comme un impôt ou encore une « taxe de management »

Retrouvez les pages de son ouvrage et sa vidéo sur : business.lesechos.fr

Abus de faiblesse et autres manipulations


Marie France HIRIGOYEN  Abus de faiblesse et autres manipulations : où sont les limites ?

 MF. H. est psychiatre, psychanalyste et victimologue. Elle enseigne en éthique médicale . son livre » Le Harcèlement moral » est à l’origine de la loi sanctionnant ce fonctionnement.

La manipulation fait partie de la vie, ce qui fait la différence, c’est l’intentionnalité (y compris inconsciente). Comment repérer les premiers signes d’un abus de faiblesse ?

Adultes en état de sujétion psychologique, enfants, personnes âgées ; où commence l’influence normale et saine, où commence la manipulation ?

En se fondant sur son expérience clinique, Marie France Hirigoyen interroge la notion de consentements et les dérives de comportement ; elle montre en outre que le statut de victime n’est pas irréversible.

Ø  Qui peut dire que quelqu’un n’a jamais profité de lui ? De nombreuses recherches ont tenté de comprendre les ressorts de l’acceptation et de la soumission, c.a.d. le moment de la moindre vigilance.

Par ailleurs il convient également de prêter attention aux abus de langage : pour réussir il faut savoir séduire, influencer, manipuler…, comment surnager dans un monde où tous bluffent ? L‘individu moderne est vulnérable, et cherche désespérément à rehausser son estime de soi, et parce qu’il se croit libre il devient influençable.

On s’interroge également sur le consentement des dominés ?ils se soumettent parce qu’ils accordent une légitimité à la domination, parce qu’ils savent que leur intérêt réside dans une soumission prudente. Cf. Coste F, Costey P et Tanguy L.

Cf. aussi : J. Assange «  un homme ne peut pas comprendre un « non » qui n’a jamais été prononcé » .

 Alors que lorsqu’on parle de consentement libre, il l’est en l’absence de toute pression extérieure  et celle qui correspond à une maitrise de soi et de sentiments.

Une victime »consentante » est un être dominé ou quelqu’un pris dans une stratégie de survie,  exemple des femmes soumises.

Un séducteur n’atteint son but que dans la mesure où il incarne un désir latent chez l’autre et vient combler un vide en lui.

La séduction n’est possible qu’en tenant compte de l’autre : la personne séduisante est celle où l’être séduit se retrouve. Il parvient à obtenir un statut d’objet assimilable à travers la « sidération » des défenses de l’autre

La suggestion est rendue possible par une faiblesse psychique, un rétrécissement du champ de conscience.

Dans le cas de secte la séduction n’est pas réciproque mais narcissique, destinée à fasciner et à paralyser l’autre. Cela commence par une intrusion dans le territoire de la victime, par une communication biaisée avec des messages délibérément flous et imprécis, truffées de mensonge ou de paradoxes… confusion, troubles…. interprétation de la réalité

M.F.H. renouvelle la blessure faite  chez les enfants lorsqu’un parent effectue sur lui, de manière implicite, un « lavage de cerveau » visant à détruire l’image de l’autre parent… c’est pour lui une manière de restaurer le narcissisme qu’il avait perdu dans la séparation.

Il arrive que dans des cas de séparation –ou non- un parent manipule inconsciemment un enfant pour l’amener à rejeter l’autre parent, processus d’aliénation, cela affecte son devenir psychique car il devient complice de l’élimination du parent rejeté, à laquelle il a participé. (Abus émotionnel grave).

Les enfants présentent des signes de distorsion psychoaffective, qu’ils n’ont pas de pensées autonomes et cherchent en permanence l’approbation du parent manipulateur… contrôler l’enfant et par ce biais l’autre parent

Le parent se pose en victime, alors que les enfants sont spontanément réparateurs

Et l’enfant sent bien que s’il n’adhère pas il sera rejeté… tension extrême et forte angoisse alors l’enfant apprend à dire la vérité qui convient, à biaiser, devenir diplomates, contrôler leurs paroles, filtrer les messages … voire moduler leur discours

Pour ces enfants le salut réside dans le clivage. Le clivage est un mécanisme de défense qui permet de maitriser l’angoisse et de mettre de coté une émotion ou un souvenir trop perturbant  (se scinder en deux parties)

Le mineur développe un faux self. Représentation manichéenne du monde…risque de troubles de la personnalité, le plus souvent de type narcissique, avec intolérance à la frustration, difficulté à gérer l’agressivité et tendance à se placer en toute puissance ;

Même s’il prétend agir pour le bien de ce dernier, ce parent cherche à se valoriser aux dépens de l’autre , et s’établit une relation incestuelle plaçant l’enfant sur un pied d’égalité, à la place du parent rejeté.

Ø  La rencontre avec un pervers, par ses transgressions apporte de l’excitation chez la « victime » cela l’amène à accepter les mensonges etc. qui viendront la réveiller et lui faire vivre des moments intenses.

Ø  La volonté active de l’un, doit rencontrer la volonté passive de l’autre (pour que ca fonctionne), l’évasion dans la perversion est le contraire de la chute dans l’incapacité ou la dépression ; la victime par ce biais maintient un niveau d’activation.

Elle recherche l’effet stimulant -une conduite à risque pas exemple-  pour combattre un état de vide et d’ennui ainsi que le manque d’énergie associé aux états dépressifs.

Celui-ci idéalisera de façon excessive son partenaire, et niera ses propres désirs pour chercher à le combler. Le manipulateur régule leur déficit émotionnel

Les victimes sont choisies parce que leur agresseur repère une faille en elles, dans le registre de la dévalorisation et de la culpabilisation, elles sont ainsi trop tolérantes, prêtes à tout comprendre, et à tout pardonner  (et le sauver).

Le manque de limites favorisent l’emprise, ne pas sentir la frontière entre soi et les autres car ils ont une perception très vague de leurs émotions et de leurs sentiments  et ils échangent le risque contre le sentiment d’exister ; les capacités d’adaptation sont saturées : « petit à petit je me suis trouvée être complètement passive, distante, réticente »… elle se regarde comme si elle était à l’extérieur d’elle-même, car le plus souvent un traumatisme antérieur a brouillé les limites. Quelle faille est-t il venu chercher en elle ? elle est issue d’un parent ayant un comportement proche pour lequel on lui a demandé d’être très compréhensive, elle s’est muée en bonne fille…

Tout commence par une mauvaise estime de soi qu’il faut à tout prix rehausser. Les pervers moraux présentent tous au départ cette faille, qui les conduit à la mégalomanie, c'est-à-dire au besoin permanent d’être admiré. Cf. C. Rocancourt

N’ayant pas trouvé dans leur enfance un reflet d’eux même suffisamment valorisant pour se construire, ils développent une image de soi démesurée et créent un monde fantasmatique en accord avec les désirs de grandeur et de toute puissance ; alors ils trichent, font semblant, mentent se réfugient dans un faux self destiné à protéger un vrai self trop fragile. La séduction n’est pas amoureuse, elle est narcissique (ne pas être séduit)

Cf. aussi Edgar Poe : « plus on montre, plus on cache »

Cf. DR House : nous séduit par son aspect atypique, intelligent, ses provocations nous réveillent, nous tirent de l’ennui, et derrière cette méchanceté on imagine une blessure

Ø  La séduction et l’embrigadement des pervers moraux se fait avant tout à travers le langage, ils tordent les mots ; l’échange repose sur l’évitement

Quand encore ils donnent des explications embrouillées qui empêchent de penser, de poser des limites. Ils paralysent le jugement de l’interlocuteur afin que celui-ci   ouvre sa porte mentale à un contenu qu’il n’aurait sinon  jamais approuvé  Aux mensonges directs ils privilégient les mensonges partiels avec des déformations infimes de la vérité ; ils utilisent un assemblage de sous entendus, de non-dits, de réponses biaisées, vagues et imprécises, tel  le Funambule qui retombe sur ses pieds.

En conséquence ils ont un énorme besoin des autres pour se compléter, et utiliser en fonction de leur intérêt. Les P. M. assujettissent l’interlocuteur. Avec un discours de ressassement intense, le message (faux) devient vérité sous le poids des paroles répétées sans fin, qui empiètent sur les limites de l’autre.

L’auteur souligne que si » ça marche » c’est parce que les mensonges sont plus excitants que la banale réalité, ils apportent plus de rêve.

Biblio MF Hirigoyen : le harcèlement moral

cf. autre ouvrage de MF Hirigoyen « communication perverse »

 

 

 

Le défi Positif vu par Thierry Jansen



Le défi positif Thierry Jansen

F. de La Rochefoucauld : le bonheur n’est pas un évènement, c’est une aptitude                                      (ndlr : idem pour la réussite)

L’état de santé est défini comme un « état de complet bien-être physique, mental et social »
Pour la plupart d’entre nous ce bien-être est synonyme de confort, d’autonomie, de maîtrise de l’environnement, d’intégration sociale, de relations agréables, d’acceptation de soi, de réalisation, de croissance, d’accomplissement et de sens attribué à l’existence. L’état de bonne santé est lié à notre développement personnel.
En règle générale nous sommes portés à nous abreuver de catastrophes, et de prévisions pessimistes plutôt qu’à nous sustenter de réalisations constructives et de témoignages optimistes, car, par le passé, il était préférable d’identifier une menace.
Enfin on peut penser que face à une difficulté nous avons tendance à détecter et à corriger ce qui la provoque au lieu de renforcer ce qui permet de l’éviter. 
            Cultiver le positif ; remarque l’idéologie médicale est celle de la maladie, elle déploie plus d’efforts pour corriger les défauts que pour développer les qualités et
            mobiliser les ressources des personnes bien portantes.

  • Seligman explore la psy positive en «  grands thèmes

                A/La satisfaction en fonction des expériences du passe et l’optimisme et l’espoir vers le futur
                B/ les traits de personnalité positifs : la curiosité, l’ouverture d’esprit, le sens critique, la clairvoyance, l’ingéniosité, l’originalité, la créativité, la responsabilité, la bravoure, l’authenticité, la sincérité, la probité, la loyauté, la gentillesse, l’altruisme, la tolérance, le pardon, l’humilité, la modestie, la prudence, la discrétion, la maitrise de soi, la gratitude, l’enthousiasme, l’humour, la compassion, la bienveillance

  • V.Frankl : chaque personne fait face à une question que lui pose l’existence en prenant sa propre vie en main

  • C. Rogers : chaque individu tend à se diriger vers l’autonomie, la responsabilité, la coopération, et la maturité : un humain comme un être pro actif, constructif, réaliste, digne de confiance,

  • Seligman soutient que le bonheur est un processus à travers lequel nous développons notre potentiel personnel, un chemin qui révèle la meilleure part de nous même, selon  trois dimensions que sont le plaisir, l’engagement, et un sens (eudémonisme –trouver un sens- avec différents dosages).

          La part qui nous revient : sommes-nous également doués pour être heureux ?
          50% génétique ?? 10% d’hérédité, et 40% d’engagement de soi

QUELQUES PISTES


  1. Nécessité de se développer personnellement, actualiser le meilleur de soi, accéder à l’autonomie, maitriser l’environnement, et s’intégrer socialement. : Qualité de vie.
  2. Elargir et construire : Barbara Fredrickson : théorie de l’élargissement et de la construction

Les émotions positives conduisent à des réactions plus vastes et plus flexibles ; elles élargissent le répertoire de la pensée et des actions de l’individu afin de lui permettre de se connecter à des ressources plus vastes.  Ce faisant nous sommes enclins à des relations plus larges, Notre perception est plus confiante, pacifiée, altruiste. (Alors que les personnes qui ont des émotions négatives s’attachent aux détails, et voient un rétrécissement de leur répertoire.)
      Piste 1 Les personnes ++ dressent une liste plus importante des actions qu’elles aimeraient pouvoir faire, actions potentielles bcp plus importantes et scénarios plus variés. L’état émotionnel  +  favorise la réceptivité à de nouvelles informations, la créativité et la flexibilité, la résolution de Pb difficiles, et un raisonnement inhabituel, et restent moins figés sur une idée,  cela génère une construction de ressources personnelles afin de continuer à vivre sur le long terme et capacité à faire face à l’adversité
    Piste 2 Cet aspect est favorisé par la méditation après 8 semaines.
Les personnes ++ vivent en moyenne 20% de plus et avec des capacités physiques et une qualité de vie meilleure.
    Piste 3 Le rôle protecteur des émotions positives est expliqué par des attitudes comportementales : conseils de santé, habitudes alimentaires, exercices physiques  peu de prise de poids, meilleur sommeil…
Piste 4 :trois émotions positives pour une émotion négative 

        Activité « autotélique » du grec auto, soi même, et telos : le but



    Pistes complémentaires  1 /: besoin d’être rassuré à propos de l’instant précédent pour avoir envie de s’engager dans le suivant ; et s’agissant de l’enfant : prendre gare à ne pas blesser son égo, car ainsi il est moins préoccupé par lui-même et dispose de plus d’énergie psychique pour s’investir dans des activités autotéliques
                               2/ se remettre en question, introduire un peu de chaos dans son existence constitue une stimulation pour le corps et l’esprit, favorise la bonne santé, est un gage de longévité si ce chaos volontaire est métabolisé
                               3/ utiliser son intelligence, emporter un défi pour l’esprit, nous interroger, mieux comprendre ce qui nous pose des questions, clarifier nos raisonnements, exprimer nos idées apporte réel contentement
                               4/ l’expérience optimale implique une volonté de s’engager et d’agir (parfois un réel investissement à l’origine), effort de volonté parfois pour amorcer le processus ; ou de manière délibérée par le mindfullness, méditation, qui permet par ailleurs d’élargir son répertoire émotionnel
                               5/ veiller à attribuer un sens à nos expériences (y c professionnelles), le travail est une occasion favorable de connaitre la satisfaction de l’expérience optimale – le fait de participer à un projet de qualité permet de renforcer son estime de soi.
                               6/ essentiel de pouvoir choisir notre manière d’agir, plasticité cérébrale, qui provoque des remaniements dans l’agencement des neurones, et la méditation offre cet espace d’autorégulation, se concentrer est en soi une action.

Un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté, ceci est basé souvent sur des expériences de l’enfance

                sur demande: j'envoie un extrait plus complet











                                                                                                                                                                            


La dette publique, une affaire rentable


La dette publique une affaire rentable //à qui profite le système ?
AJ Holbecq et P Derudder

Selon Henri Ford : « il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution ».
Préface par Etienne Chouard
Tous les citoyens devraient connaitre les mécanismes élémentaires de la création monétaire et de la dette publique, notre émancipation politique et économique en dépend directement… Dès 2005, j’avais compris que ce n’est pas aux hommes de pouvoir d’écrire les règles du pouvoir, car tous les abus de pouvoir étaient rendus possibles par la malhonnêteté des processus constituants.
Ce sont les banquiers privés qui maitrisent le pouvoir politique et la maitrise privée de la création monétaire est un verrou diabolique qui interdit en profondeur le droit des peuples à dispose d’eux-mêmes. Les intérêts de cette création sont retirés à la collectivité.
***
Les auteurs proposent cette petite histoire en raccourci : » j’emprunte 10000 € au taux de 7,2% en janvier 2011, si je ne rembourse ni intérêt ni capital en 2061 je dois 320 000 €, et mes héritiers 10 ,2 millions d’euro en 2111. !!!!
En France la dette s’élève à 240 milliards d’euro (équivalents) en 1980 et 1600 fin 2010 !!! Comment en sommes nous arrivés là ?
Il faut se remettre en mémoire la loi du 3 janvier 1973 selon ce texte présenté par le président Georges Pompidou et V. Giscard d’Estaing, la Banque de France abandonne son rôle de service public, cela revient à vous faire payer l’air que vous respirez .
En remarque : La monnaie n’a d’autre valeur que celle que nous lui accordons.

Les auteurs nos expliquent que la monnaie sur une ile déserte sera créée ex nihilo si qqn demande un crédit car la monnaie n’existe que entre le moment où elle est crée et le moment où le crédit est remboursé, cela permet de créer de la monnaie à proportion de la richesse produite.
Soit la communauté crée la monnaie, soit elle confie cela à une banque privée, qui entrepreneur privé, fonctionne comme un autre entrepreneur, et n’offre pas ses prestations gratuitement. En confiant la création de monnaie aux banques privées La France s’est privée d’environ 5,2% de la richesse nationale. Alors que l’état devrait pouvoir mettre de la monnaie gratuitement, il l’emprunte sur les marchés ; il a transféré son pouvoir régalien à la sphère privée. Et il faut prélever de plus en plus sur la communauté pour rembourser les intérêts et emprunter à nouveau. Une part importante de la richesse nationale est prélevée et utilisée à rembourser des intérêts qui ne devraient par être.
L’argent public sert des « intérêts » privés.

La  comparaison entre le budget d’un ménage et celui d’un état est démagogique car, le particulier et le collectif ne fonctionnent pas à l’identique , en effet :
                L’état a un privilège : celui de fixer le montant de ses recettes (s’il emprunte, c’est par choix), il pourrait baisser ses dépenses ou les financer par l’impôt
                L’état n’a pas vocation à faire du profit, il a vocation de régulateur, de création de lien social, de défense de l’intérêt commun
                L’état est « immortel »
La dette payée par nos enfants constitue un autre argument démagogique :
                Ex fin 2009 : le solde entre les actifs et les dettes est de 418 milliard €, avant la crise 676 M€ soit  +7000 € par français (si on solde les dettes et on vend les actifs)
Certes le nouveau né français hérite d’une dette de 18500 € , et de richesse des administrations sous forme d’infrastructure soit dix fois plus 190000€ (12114 milliards€ pour 64 millions de français).
Alors pour quoi détourner ainsi notre regard ?
D’une part ce n’est pas la dette qui est en cause, mais bien les intérêts de la dette : le transfert qui s’opère, s’opère entre les couches sociales d’une même génération car  les contribuables d’aujourd’hui paient les rentes  versées aujourd’hui à ceux qui en bénéficient
En outre la dette actuelle est le résultat d’une diminution des recettes (allégements), et non pas augmentation des dépenses dans le PIB.
En 2006, le déficit public était de 45,3 Mds € : et la création de richesse se montait à 60 Mds € !!!
Autre décompte, entre 1980 et fin 2009, nous avons emprunté 1340 mds € d’intérêt, la dette a augmenté de 1250 Mds € ; or si nous n’avions pas eu à emprunter sur les marchés, si nous n’avions pas abandonné aux banques privées notre capacité dite de seigneuriage,  la dette de 239 Mds d’€ début 1980 serait réduite à 165 Mds € : 9% du PIB (au lieu de 78%)
Le gouvernement ne dit rien sur cette souveraineté qui a été bradée et contre quoi elle l’a été.                  Tenir secret et ne pas revenir sur ce choix dans quelle optique?, car on a donné un pouvoir supérieur à ce qui devrait n’être qu’un outil, qui n’est pas au service de la vie.
Pour le moment nous nous chauffons aux flammes de l’ultra libéralisme, attisé par le monde marchand, qui exerce un lobbying permanent ; ce monde continue à réorienter et redistribuer selon ses priorités.
Dans ce contexte : rembourser la dette sans rétablir au préalable le pouvoir de création monétaire aux nations et sans augmenter les recettes fiscales revient à amputer les ressources publiques, et en conséquence transférer vers le privé tous les services faute de pouvoir les financer.

En conclusion 
Les auteurs soulignent « Ne croyez pas que c’est la mise en œuvre d’un tel projet qui est irréalisable ; c’est son concept même qui est aujourd’hui refusé par le cerveau humain, en particulier par ceux qui tirent un avantage du système en place ».
Si en 1973 nous avions conservé le pouvoir de création de monnaie la question de la dette ne se poserait pas, et nous ne serions pas en train de nous fatiguer à résoudre un faux problème. Cf . pétition pour la monnaie : « liberonslamonnaie.blogsport.com »
En effet contre toute idée reçue « la planche à billet « n’est pas une catastrophe, ce sont les abus, revoir  dans l’histoire ; son utilisation est utile sinon indispensable pour un bon fonctionnement de l’économie actuellement la masse monétaire augmente de 10% tous les ans sans déclencher d’inflation, donc la planche à billets n’est qu’un épouvantail bien commode.
Quand aurons-nous la lucidité et l’énergie de nous défaire de ce système de type féodal et rançon nable ?

Lu pour vous :Circus Politicus


CIRCUS POLITICUS  Christophe Deloire et Christophe Dubois   

La question soulevée par les deux auteurs : »mesurons-nous véritablement les conséquences du putsch qui a été commis ? » S’appuyant sur des documents secrets et des archives inédites, ils dévoilent les coulisses à la fois édifiantes et surprenantes de notre Circus Politicus, sur fond de crise gouvernementale et de chaos européens. Une enquête percutante sur le système politique européen.
Les auteurs nous interpellent quant au « putsch » qui a été commis contre la démocratie. Ils s’attaquent au théâtre d’ombres qu’est devenue la politique française. Celle-ci est désormais dominée par  des réseaux invisibles et puissants et par la scène européenne et le système politique de l’Europe est entièrement à reconstruire.
Si je tente de vous proposer un résumé à la fois synthétique et fidèle, j’ordonne leurs propos autour de trois axes principaux :
                La construction de l’Europe par les USA
                La domination par les élites
                Le fonctionnement de la commission européenne
1/ La construction dictée par les USA
           Les auteurs tentent de montrer que la mondialisation n’est pas un phénomène spontané, semblable à une catastrophe naturelle comme on veut nous le faire croire, elle est vraisemblablement la réalisation d’un projet politique né aux USA et adopté par un groupe social convaincu, et ensuite diffusé aux autres pays occidentaux
 Pour étayer leur analyse ils rappellent qu’en 1946 soit trois ans après la première réunion du Bilderberg *, un groupe de 6 états se forme ; il en sort un accord qui prévoit à terme la disparition de barrières douanières, et nous constatons que ce texte est entré dans l’histoire sous le nom de traité de Rome -base de la « maison Europe  »- saisissant non !
Ensuite ils évoquent l’action de l’Organisation « ACUE » American, committee on United europe, environ 1950 ; il s’agit d’un groupe de citoyens privés qui considèrent qu’un soutien organisé, et officieux, des USA envers un idéal d’unité de l’Europe est un facteur déterminant de la direction de l’Europe à partir des années 1960 : politique, économie, social. L’Europe d’aujourd’hui (ndlr sous le prétexte de constituer un bloc de résistance au communisme).
On retiendra également, dans cet environnement et dans cette période,  la carrière de Jean Monnet qui fut banquier chez Blair and Co, et créateur de la Bancamerica à San Francisco.
On ajoute « Mossad gate », des enregistrements par le biais de dispositifs installés dès la construction des locaux ; le Mossad est proche des services des USA très curieux des activités de l'UE

2/ La domination par des élites
On observe progressivement l’émergence de systèmes parallèles -au niveau mondial- face à nos institutions  traditionnelles. Il existe par exemple un ministère mondial du travail l’OIT, un ministère mondial de la santé OMS, un des télécom, commerce, culture etc…archipels de ministères, amas d’îles mystérieuses/îles de gouvernance telle que l’UPU, les  fonds marins, …
La comptabilité du Circus est prise en main par des agences de type Moody et autres qui incarnent le pouvoir des marchés,  qui sanctionnent les états (ceux qui ne versent pas de subsides), ceci après avoir été aveugles à la venue de la crise ; Paul Krugman : les qualifie de « clowns ».
Le message du Circus est véhiculé par Médialand  selon M. Rocard cf «  L’étrangeté du monde, mode d’emploi » . M. Rocard souligne que, pour les médias l’événement parle, le contexte ennuie…  et il souligne également l’appauvrissement de la langue. Le système médiatique est – il néfaste à la démocratie ?
 Et en France, les initiés via université d’été du MEDEF, OMC, OIT,  alimentent le processus.
Selon Michel Rocard « les souverainetés nationales ont dépassé leur stade d’efficacité et elles entrent dans la période de nuisance », que pouvons nous comprendre de ces propos ?
Déjà Lionel Jospin pointait le phénomène, c'est-à-dire l’émergence d’une superclasse invisible : « Cette nouvelle aristocratie émerge d’une alliance implicite entre des grands dirigeants d’entreprise, des financiers, des cadres de l’industrie, et des privilégiés des médias ». Cela pose la question relative du pouvoir suprême au-delà des apparences républicaines ;  où sont  situés les responsables ?  
Comment décrire ces groupes , par exemple  « Le siècle ». Le siècle est un lieu d’excellence démocratique, une  machine à fabriquer du consensus, un lieu d’influence, de fréquentation, d’imprégnation, de partage du plaisir de faire partie de la classe dominante.
Le Bilderberg  (Pays bas), existe depuis 1954, il s’agit d’un  rassemblement d’une centaine de décideurs VIP, de l’élite mondiale : JC Trichet, R.Zoellick, Pascal Lamy, P. Sutherland, Nellie Kroes, Google, Amazon, Microsoft, Facebook, Coca-colas, Airbus, Schell,… et les sujets traités par exemple : défi pour la croissance, innovation et discipline budgétaire, l’euro …
Les conférences où on passe son temps à deviser finissent par orienter les conceptions de l’économie, c’est une évidence sociologique. « Si on passe son temps dans un milieu, on en adopte les codes et les croyances » Pascal Lamy
Bien entendu le risque d’oligarchie est présent (matrice de l’ENA) (ndlr voir les élections de mai 2012)
Si l’on s’en tient par exemple à la nomination de Van Rompuy  à la tête du conseil européen, on observe que  les trois prétendants fréquentent la Trilatérale et le Bilderberg.
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3/ la Commission
De nos jours, La commission préconise  que ses membres participent à des forums internationaux et expriment leur point de vue : « c’est beau comme de l ‘antique » disent nos auteurs, sauf qu’il s’agit d’une démocratie à huis clos. Pierre Bourdieu qualifie cela d’habitus social c’est à dire la fréquentation de l’élite de l’élite, ex : Davignon invite chaque année « les diners d’amis d’Et. Davignon » :  vice président  de la commission de 1981 à 1985 ; cet homme est l’un des inconnus célèbres de la classe dirigeante qui nous gouverne aujourd’hui depuis Bruxelles en étant très attentive aux demandes de Washington. Ainsi les USA n’nt pas besoin de passer par l’UE et les milieux industriels pour séduire nos responsables politiques.
Un ancien ambassadeur de France aux USA mentionne: « ils voudraient que ce soit comme l’OTAN », le département américain envoie des notes et des messages aux représentations permanentes des états membres. Pour que les américains ne piétinent pas la moquette, il aurait fallu ne pas les laisser entrer dans notre salon.
La Trilatérale, une autre de ces instances  (présidée par Nicole Notat ancienne dirigeante de la CFDT), au fil des années les banquiers et les hommes d’affaire s’imposent auprès des politiques, sans parler des journalistes Embedded
Comme le Bilderberg, toutes deux sont l’occasion d’élargir son réseau d’influence. Elles sont en outre un bon outil pour l’Amérique : anciens secrétaires d’état, anciens conseillers du président, ex président de la réserve fédérale, directeur de Goldmann Sachs : l’Amérique règne en maitre. Selon les dires de David Rockefeller, le succès à l’étranger des firmes américaines dépend tout autant de leur comportement dans les différents pays : ils imposent leurs normes…. La démocratie croissante a réduit le rôle des gouvernements, et ce faisant l’entité logique pour les remplacer : le business.
L’organisation des institutions, la mainmise discrète d’une caste sur le pourvoir politique, mettent en danger la démocratie. cf. Brezinski : la démocratie devient-elle trop démocratique ? Michel Crozier a été mandaté pour l’UE et rédigé  un rapport « la crise de la démocratie » mai 1975.
Dangereux pour elle, sont les intellectuels et groupes affiliés qui clament leur dégout de la corruption et du matérialisme, qui déplorent la soumission des gouvernements  démocratiques au capitalisme monopolistique. M. Crozier  attribue la faiblesse des états à leur perméabilité aux tactiques de chantage (par les groupes sociaux) qui à force de militantisme, réduisent à néant les décisions et réorganisations (cf. liste d’attentes dont est lesté l’Etat moderne)
Selon Huddington : le fonctionnement efficace d’un système politique requiert une certaine apathie et non engagement de la part des groupes sociaux : la démocratie est son propre ennemi.
Il cite John Adams  « la démocratie ne dure jamais longtemps, elle dépérit, fuit et se tue elle-même » ; or en poussant la logique, on se demande s’il ne faudrait-il pas des institutions indépendantes, basées sur l’expertise, sur le talent (en se montrant parfois coercitif).
B. de Lestang fait remarquer que la commission Trilatérale a toujours excité les alter mondialistes
A noter que les politiques ne parlent pas anglais, seule la lingua franca, et ce faisant  les banquiers ont place libre pour leur expliquer les mécanismes internationaux.
Cela s’illustre en novembre 2011, par les nominations de M. Monti et L. Papademos  à la tête de leur pays  grâce des réseaux européens (ils sont membres de la Trilatérale) ; et  l’apothéose survient lors d’une session de l’UE, lorsque Elisabeth Guigou (ancienne ministre socialiste): « sauvez l’Europe de la tyrannie des référendums » est-ce  un plaidoyer pour un despotisme éclairé ?
L’UE a besoin de traités et le référendum tue les traités (qui sont les tueurs de traités ? le peuple ?) Le syndrome de Stockholm 

3bis/ La planète des euro sapiens à Bruxelles
Le Centre des eurocrates  est une institution de 40000 personnes (la bulle porte le déficit de la démocratie/cf. les watchdogs), car le système n’est pas confronté à l’espace public. Le seul peuple ce sont les lobbyistes, « le peuple est composé d’experts, de professionnels, c’est un biais massif ».
Les lobbyistes sont composés de  70% du privé, 20% entreprises publiques, 10% de la société civile : la technocratie a pris le pas, c’est une unité sociologique, car il n’existe plus de séparation entre le technique et la politique. On observe une énorme porosité, tout le monde travaille pour tout le monde car personne n’a intérêt à créer des dissensions au sein d’une bulle où se décide l’avenir des européens
Lors des réunions du collège par exemple, l’ordre du jour  et les PV sont disponibles dans un registre de documentation ; Le président et les commissaires se livrent à des commentaires et on n’en sait pas plus. On ne sait pas qui a plaidé pour quoi. Car c’est en amont que tout se décide (s’agissant de la réunion hebdo de la commission, multiples conclaves avec des techniciens, juristes, DG, informatique…de l’importance du travail préparatoire)
La commission dispose d’un grand pouvoir : le droit de l’initiative
J.M.Barroso  «  nous considérons qu’il n’existe pas d’opinion publique vers laquelle nous puissions communiquer de manière uniforme. Nous adoptons donc  les éléments en fonction de la sensibilité nationale ». En pratique la question est de trouver les mots adaptés ou dire aux peuples ce qu’ils ont envie d’entendre ?
Florence Aubenas , « j’entends plus du discours sur « surveiller et punir » que sur « promouvoir et aider »,  elle donne des exemples d’influence politique sur le fonctionnement des médias, » vous avez choisi le sujet de la liberté d’expression je vous remercie de la faire respecter ici ».
L’Europe s’occupe de tout, dans l’accessoire comme dans l’indispensable cf la surveillance de la culture de la vigne rouge …Un pourcentage de nos institutions qui fait débat : 80% des lois françaises seraient inspirées (imposées) par les institutions européennes (chiffre donné par J.Delors), J.P Jouyet de 70 à 90% , (sauf les thèmes  fiscal et le social, sécurité, jeunesse)
Une élue britannique fait ressortir que faute de contre pouvoir, la législation est dictée par ceux qui défendent les intérêts privés. L’industrie a saisi l’importance de la législation européenne.
Par exemple le groupe LVMH a versé sa cotisation au groupe AMCHAM (agence américaine) au côté de Google et Goldmann Sachs.
Député européen : reçoit de 300 à 500 mails/jour, et les intéressés appellent juste avant le vote. Lobbying dans l’agro alimentaire : « de ma vie je n’ai jamais reçu autant de mails, lettres, fax, tél pour assister à des réunions, des déjeuners, séminaires, conférences, » s’agissant par exemple de l’étiquetage des produits alimentaires quant à leur teneur en sucre ou en graisse, cela relève d’une politique de harcèlement.
Le lobbying fait parti de la culture anglo saxonne, et les entreprises engagent beaucoup d’argent « l’industrie agro alimentaire est mieux informée que la diplomatie américaine », même les producteurs d’échalotes sont équipés pour la guerre économique.
Ils ciblent les rapporteurs, les présidents de commission, les écolos, et on rédige les amendements…
Tandis qu’en France on entend « ca rapporte quoi d’aller à Bruxelles ? » « Pourquoi tu t’embêtes à faire tout ça » ? Alors qu’il symbolise la représentativité le Parlement européen ne fait pas recette auprès des élus français (quand ils ne lui imputent pas tous les maux, ou pire quand ils ne tiennent pas un double langage)

Les députés européens manquent de notoriété et de visibilité : leur mode d’élection est un des facteurs explicatifs (ils représentent jusqu’à 6 ou 7 millions d’électeurs, il en est de même pour le ministre des affaires européennes.  Le mode de désignation (cuisine interne des partis). En France hors de la politique interieure pas de destin, Pierre Moscovici  a démissionné deux fois du parlement Européen.  R. Dati est plus préoccupée par la bataille de Paris ; elle considère que le mandat européen est un strapontin, (ndlr : d’autres élus locaux nous montrent la même image). M.Le Pen affiche un taux d’absence record (761 sur 777eme) idem Cohn Bendit, Eva Joly, Mélenchon.
Or depuis le traité de Lisbonne les députés ont un pouvoir de codécision accru, malgré cela  ils font de la politique hors sol. J.Daul parle au  nom de 265 députés européens, le PPE . Il rencontre les délégations des partis politiques -52- en tout, et sillonne la planète pour négocier des accords de coopération internationale à Pékin, et Washington ( pour Swift par exemple). Il négocie le budget en direct avec les chefs d’état et de gouvernement et il est en position de force, ceci nous amène vers l’adoption d’un nouveau mode de gouvernance.
Le SGAE produit des notes blanches pour exposer la politique intérieure aux euro députés : elles sont brillantes et prétextes à l’inertie car elles ne sont pas le fruit  d’une ligne politique claire
En l’absence de nos ministres (ministre des affaires européennes et député), les autres européens décident et nous ne pouvons pas les incriminer de nos propres turpitudes.
La France fraude
L’état a abusé des aides d’état qui permettent de soutenir des secteurs en difficulté (ex tempête Xynthia)  pour qq points de popularité, pécheurs, ouvriers sidérurgistes, fruits et légumes dans les années 80. Ces aides n’ont pas été notifiées à la commission. « Elles ne sont pas justifiées au regard de l’intérêt commun ». 1000 procédures ont en cours d’instruction depuis 2000 ; en particulier  les aides à l’enfance, à l’habitat, loisirs, appelées compensation chez les collectivités publiques et les opérateurs . quand les amendes vont arriver !!!
Le nez rouge des hypocrites
L’Europe a bon dos : les magiciens de la politique pratiquent avec facilité l’art du trompe œil ; dans le barnum de la politique à Bruxelles ils se plient aux contraintes et disent le contraire à Paris : une seule règle faire endosser à Bruxelles les mesures impopulaires et se réserver les points positifs ex de la régulation des fonds à voir sur le blog de Pascal Canfin : La France et l’Italie ont été les dernières à accepter et à faire transposer les règles, c’est le grand écart entre le discours du président sortant et les décisions prises . Certains pays placent sur internet, l’évolution des transpositions, en France non.
On constate également que adopter des dispositions « en catimini » consiste à réduire le débat public . On peut même passer par ordonnance (suppression de l’étape parlementaire) ce fut le cas par exemple du débat le 8 mars 2011 sur le paquet télécom en 50 mn…
De surcroit  la commission tape au portefeuille lorsque les pays trainent. Pour lutter contre le retard (maximum 2 ans) ou la mauvaise transposition : et depuis le 1 er déc. 2009 le délai est raccourci, ex des stations d’épuration ou des poissons inférieurs à la taille retenue. Il s’ajoute l’interdiction faite à chaque pays de soutenir une filière ou une entreprise : amende et remboursement de l’aide, et amende si le délai de récupération n‘est pas respecté.
En 2005 –le non au traité de Maastricht- Alain Minc se plaint que le référendum soit une vérole antidémocratique », et JF Poncet s’émeut de la rapidité d’adoption d’un texte aussi important.
La démocratie a le pouvoir de dire oui, et seulement oui
Relire Emmanuel Todd : « après la démocratie » relire aussi « the myth of the rational voter » Bryan caplan en sous titre « pourquoi les démocraties choisissent-elles de mauvaises politiques »2007
Cf. entretien avec Etienne Chouard : il dénonce : le pourrissement du débat et de l’intelligence, par le fait d’intérêts particuliers souvent liés à l’argent » de plus il s’interroge sur l’indépendance des médias par rapport au monde de la finance tout autant qu’aux sphères de la politique »
Du libéralisme : les USA ont développé cette idéologie du libre-échange mais leurs gouvernements n’ont pas eu la naïveté de le mettre en œuvre, c’est un  « produit réservé à l’export » !
En 1992 les UE ont ouverts leur frontière à l’intérieur et ne les ont pas reconstitué à l’extérieur : (pas la chine, pas les USA, et nous sommes tout nus et naïfs. Si on ouvre, on fait aussi les réformes structurelles,  l’UE c’est le syndrome du colonel Nicholson sur le pont de la rivière Kwaï (l’idéologie de construire sans savoir à quoi ca sert)
Les socialistes ont fait un contresens sur l’internationalisme : ils croyaient enrichir les pauvres  et ils ont enrichis les multinationales (internationalisme de la finance contre internationalisme du travail
Dilemme de la démocratie : comment éviter que la transparence nuise à l’exercice de la souveraineté ?
L’obsession de la lutte contre l’inflation a des conséquences car  des points de croissance en moins c’est autant de chômage en plus et de consommation en moins.
L’orthodoxie prévaut en matière de monnaie : La Loi du 3/1/1973 confie aux banques privées le soin de créer l’essentiel de la monnaie en circulation (pas fiduciaire, la monnaie scripturale), depuis l’état n’emprunte plus à la banque de France, il est forcé pour financer les déficits, de solliciter les investisseurs privés. En prêtant, ces derniers perçoivent les intérêts de la dette. Ils s’enrichissent avec la dette publique, tandis que le contribuable la rembourse en payant les intérêts. !!!
Si nous nous étions contentés de rembourser un emprunt à taux zéro, la dette serait très inférieure ; et elle aurait été réduite à zéro, ou presque en 2007 !!!! NDLR : et là on comble les erreurs faites par les banques en consentant des crédits défaults (CDS). Le contribuable paie deux fois !
Phénomène appelé « la capture du législateur se sont des efforts de lobbying déployés par  les financiers qui voulaient le moins de limites possibles à leur effet de levier. Ils ont argué que la régulation était une limite au potentiel de croissance, et bridait l’économie, et les politiques ont été sensibles à ces arguments.
C.Ashton rapporte les mots du ministre indien des affaires étrangères » nous pensons que l’UE est un pôle, mais nous ne savons pas si vous voulez en être un » !!!
En finir avec les dogmes
Quel est le projet politique de l’Europe ? Consommer n’épuise pas le sens de la vie. Quel idéal pour l’UE ? Aujourd’hui incapables de le dire, le peuple cède au populisme.
La crise nous forcera à faire des choix (dommage d’en passer par là)
On construit l’UE sur  la concurrence absolue, les dogmes sont la concurrence, le libre échange, et l’élargissement, or le problème urgent est de reconstruire la force industrielle
Selon G.V. les états d’Europe seront éconduits des instances de décision mondiale s’ils ne consentent pas à s’unir encore plus (vers un fédéralisme).
Le Greenpeace de la finance, «  Finance Watch » née en avril 2011 initié par Pascal Canfin « développer un plaidoyer et une expertise en vue d’améliorer la qualité de la réglementation financière »   à 750 consultants et représentations des banques en vue Influencer le conseil européen décisionnaire sur ce dossier.
Pour 2014 nous aurons des élections européennes et  Alain Lamassoure s’adressant à des jeunes élus de UMP tient ces propos « il vaut mieux faire partie d’une équipe qui dirigera 500 millions d’habitants plutôt que d’être à la tète de 65millions de gaulois individualistes forcenés qui n’atteindra plus la masse critique pour faire valoir ses intérêts vitaux » !
La commission avait déjà l’initiative et son monopole les décisions était prises à l’unanimité à huis clos puis sont venus les organes consultatifs, depuis 1979 le parlement contribue au débat.  E.Kohl voulait une avancée démocratique et F.Mitterand s’y est opposé (vieille tradition française que le mépris des parlements et du despotisme éclairé !)
On retient aussi qu’à la tête de la présidence jusque là, les personnages charismatiques ont été évités
Que la république française cesse d’être une monarchie républicaine avec un chef de l’état supposé d’essence supérieure et exerçant tous les pouvoirs y compris ceux qu’il n’a plus depuis longtemps.
La monopolisation par les élites des questions relatives à l’UE a provoqué une dangereuse asymétrie  entre la participation démocratique à l’endroit de gouvernements qui agissent sur une scène éloignée de Bruxelles et l’indifférence envers le parlement européen.
On se demande ce que font les organes de presse, de faire leur véritable travail de contrepoids et de défense des intérêts des gouvernés au lieu de gloser sur les demi -phrases et des intentions supposées.
Bruxelles souffre d’un manque de conflits visibles.

Transformer le projet européen jusque là pratiqué derrière des portes closes en combat d’opinion, qui serait publique, bruyant et argumenté obligeant à se retrousser les manches.
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Curia, mot latin : lieu de la délibération du sénat, le lieu de pouvoir
Yves Bertoncini : le temps des fils fondateurs chez  Michalon en 2005
Pascal Canfin est nommé au gouvernement Ayrault depuis l e 12/5/2012
Cf. le rapport Stiglitz
Lionel Jospin en 2005  « Le monde tel que je le vois »
Emmanuel Todd  « Après la démocratie »
www.lesiecle.asso.fr ,  cf le site de cette association  voir le dîner du siècle de l’entre deux tour
voir les vidéo de Etienne Chouard : quant à la démocratie : et si on tirait au sort comme à Athènes ?
André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder, préface de Etienne Chouard : » la Dette publique, une affaire rentable », à qui profite de système ?
Bilderberg  à Oosterbeek et http://www.bilderberg.org (que dire de l’élection de F.Hollande quant à sa proximité avec Henri de Castries, PDG d’Axa  et actuel président du cercle Bilderberg ; ils sont issus de la même promotion  (Voltaire) de l’ENA.