Vers la maturité


Un âge nommé désir     Sur le thème Féminité et Maturité
Régine Lemoine-Darthois est présidente d’une société d’études sociologiques
Elisabeth Weissman, diplômée e Sciences PO, est journaliste , spécialiste des questions de société

Lorsque nous les avons quittées (cf. l’ouvrage de 2000 : les femmes du baby boom ont 50 ans)
Qu’est-ce qui fait que, à l’âge de la séniorité, certaines femmes se donnent la chance de vivre leur ultime désir ? Libérées des contraintes familiales, et des enjeux professionnels, conscientes de l’urgence et du temps qui passe, elles ont l’audace d’entrer en toute lucidité dans une nouvelle ère amoureuse, érotique, artistique, intellectuelle.
Nous avions pensé qu’elles se préparaient à se laisser glisser sur la pente du repli, comme si sérénité se conjuguait avec ralentissement.
Et voilà que nous les retrouvons éclatantes  de vie et radieuses, incroyablement rayonnantes, relevées, reconstruites ayant transmuté cette « crise » des 50 ans.
Et lucides comme elles ne l’ont encore jamais été, convaincue qu’il y a urgence à ne pas se laisser envahir par la résignation.
Car elles dévorent la vie, la croquent, la savourent, la dégustent ; elles sont devenues légères et graves à la fois, légères pour vivre leur désir, et suffisamment graves pour l’avoir décidé en toute conscience. le temps est compté alors, plus question de remettre à demain ce qu’elles n’ont pas réalisé hier, et pas question de se résigner à ne pas le faire.
Elles sont toutes entières à leur désir, elles vont vers les choses qu’elles jugent bonnes pour elles et font l’expérience d »une vraie liberté intérieure. Plus question d’être parjure à soi-même. Qu’il s’agisse d’une aventure spirituelle, artistique, sentimentale, érotique, l’aventure est choisie en totale conscience.
 En vérité, ne se seraient-elles jamais soumises ces femmes pionnières de l’émancipation féminine, le courant qui a baigné leur jeunesse n’est pas tari.
Remarque : elles en payent un prix excessif peut être, au vu de l’injonction qui est faite à chacune de se trouver, d’être heureuse et d’en fournir la preuve. Elles sont la génération qui a osé et qui n’en finit pas d’oser.
Ce livre traite de cet état d’audace et de fidélité à son propre désir. Il parle également du mécanisme d’animation qui met en mouvement, fait monter des projets, avancer, regarder le ciel avec le nez en l’air en se sachant mortel, qui donne envie de dire que la vie est belle, et remercier Dieu de vous faire aussi vivantes.
 Ont-elles raison de vouloir faire sens avec le plus de conscience possible ?



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