Changement


CHANGEMENT DE PARADIGME
(Arrêtons de vouloir changer)
Mme X, vous, moi…. souhaitons changer le cours des évènements, souhaitons changer  nos élus, notre patron, nos enfants, notre conjoint, la politique internationale, les médias, nos voisins….
Mme X  essaye de changer son conjoint s’il boit, joue l’argent du ménage aux courses ou bien s’il la traite mal.
Au mieux se rend-elle chez son psychiatre pour tenter de se changer
Si son raisonnement était libre, il lui aurait permis de voir que ce qu’elle fait ne marche pas, cf. Paul Watzlawick* : « encore un peu plus de la même chose », et cela lui aurait permis d’accéder à d’autres possibilités.
Or un être vivant est le résultat d’essais, dont certains fonctionnent et d’autres non, d’essais qui ont marché et des « résidus » de ce qui ne marche plus. C’est ainsi qu’il nous reste un coccyx  et qu’il ne reste plus de queue.
De cela nous constatons que le vivant fonctionne par ajouts puis abandons successifs, ici station debout puis abandon de l’appendice caudal. Le vivant ne fonctionne pas par abandon puis ajouts.
Il faut bien noter : Ajout puis Abandon.
La nature ne s’oppose pas, elle crée. Ce qui est crée prend la place, alors il se développe, se maintient, et empiète sur le domaine d’une structure vivante préexistante. Si cette dernière est utile, elle coexiste, sinon faute d’être utilisée elle s’atrophie puis disparait.
Retenons : d’abord création puis empiètement et alors soit coexistence, soit atrophie.
La nature tient le raisonnement suivant : si quelque chose a eu sa place, elle le considère comme un élément vital et le conserve jusqu’à son remplacement. Et ce qui est vrai des organismes se vérifie aussi dans les actes. La caractéristique du vidant est l’action, tout mouvement qui a eu lieu est encore vivant, dans la mesure où celui qui l’a acté est encore vivant, ne peut être empêché. Cela reviendrait à porter atteinte à la vie. La nature s’y oppose.
Ce constat signifie que vouloir changer en essayant de ne plus faire ce qui est fait est voué à l’échec.
De plus le cerveau ne connait pas la négation : ex : si je vous dis ne pensez pas à la tour Eiffel, il se passe quoi ?
Et maintenant : "qu’est qu’on fait ?"
La nature montre que la seule solution à notre disposition est de développer quelque chose qui prendra la place de ce qui dérange (faire du sport supprime l' envie de fumer).
Autrement dit, quand une habitude dérange, foin des jugements, rien ne sert de vouloir l’empêcher.
la "leçon" du jour: le Remplacer
Ce que vise le jugement n’est pas ce qui a été fait mais le contexte dans lequel cela a été fait.
S’il un autre contexte se dessine, Il y a lieu d’en cultiver nouvelle habitude.
Et comment faire si le raisonnement se trouve piégé, voire complice de l’émotion ?
Mme X souhaite arrêter sa souffrance, elle veut en finir, non plus de la situation mais de sa peur à gérer ce qu’elle a gérer. Sa conscience réflexive cherche à s’opposer à sa peur.
Et la peur doit être accueillie !!!! La prendre en charge  c'est-à-dire arrêter de subir et devenir acteur de sa vie : ACTEUR DE SA VIE
La nature ne s’oppose pas elle compose, si Mme X cherche à se changer elle s’oppose à ses émotions, et se met en échec. Il lui faut traverses ses émotions et passer au-delà.
En pratique : recenser ses émotions et les événements associés petits et grands, reconstruire les instants mémorisés revient à en désamorcer la charge émotionnelle (date et contexte) cf. la méthode de « the work »
Alors le raisonnement peut reprendre son cours et adopter une logique créative.
Je vous invite également à prendre acte de ce que rapporte
 Habitude numéro 1  mise en lumière par Victor Frankl : être proactif.
 En tant qu’être humain nous sommes responsables de nos vies ; notre comportement découle de nos décisions et non de notre condition. Nous avons la responsabilité (étymologiquement  être capable de réponse) et l’initiative de provoquer les « choses ». Les réactifs quant à eux autorisent les autres à gouverner leur vie.
Les proactifs se dirigent en fonction des valeurs sur lesquelles ils ont réfléchi et qu’ils ont sélectionnées.
Prendre l’initiative revient à choisir notre réponse à des circonstances particulières et d’autre part à amener d’autres circonstances favorables, ex Mme X est envahie par ses préoccupations, elle a mieux à déployer son énergie sur son domaine d’influence, elle induit une énergie positive qui de surcroit a des effets démultiplicateur.
Le développement de notre volonté dans son application quotidienne se mesure par l’intégrité de notre caractère. Elle représente notre estime de soi, c.a. dire notre capacité à exprimer des engagements envers nous même et à nous y tenir, à joindre le geste à la parole (c’est notre honneur intérieur.

*PW : Changements paradoxes et psychothérapie
In Paul Henri Pion
Stephen R. Covey : auteur de «  les 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent »

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