Cinq
conseils de Gary Hamel pour manager autrement
Le gourou du
management dénonce les dérives de l’encadrement traditionnel. Il détermine cinq
principes clefs qu’il juge indispensables aux entreprises d’aujourd’hui ;
il est, de plus, considéré par le magazine Fortunes, comme l’une des personnalités
les plus influentes au monde.
Selon G.H. les
ouvrages consacrés au management qui parlent de noblesse, d’amour, de beauté ou
de passion ne sont guère légion.
Le
management adapté à un monde de changement, de compétition féroce, d’innovation
débordante et d’exigences sociales souffre d’être revisité selon les cinq
principes suivants.
Les valeurs : argent facile, cupidité, myopie, déni, complexité ont conduit à
la crise et mis à mal l’image du monde bancaire ainsi que celui des grandes
entreprise et des milieux économiques et politiques en général, estime
l’auteur. Dans le monde des affaires quand la confiance diminue, les
contraintes réglementaires s’accroissent. Seul un regain d’éthique peut enrayer
ce processus. Les grands groupes doivent retrouver le sens de la noblesse. On
observe que les nouvelles promotions de MBA placent l’éthique de leur employeur
potentiel au même niveau que leur prétention salariale.
L’innovation :
il n’y a qu’une entreprise sur cent qui considère l’innovation comme l’objectif
et la mission de chaque salarié et comme la seule stratégie durable pour créer
de la valeur à long terme. Accorder bien plus de liberté aux salariés cf.
Apple, est la clé. Si l’entreprise veut de l’innovation et de l’inattendu, elle
doit laisser la possibilité aux salariés de la provoquer.
L’adaptabilité
:quand une entreprise se développe, son attention est
alors passée de l’innovation à l’amélioration et de l’exploration à
l’exploitation. La discipline, la concentration et la cohérence ont la prééminence.
Résultats, les entreprises oublient de se réinventer, elles reproduisent les
recettes qui ont fait leur succès passé, campent sur la satisfaction et se laissent
diriger par l’instinct de conservation et leur rigidité mentale.
La passion :
la plupart des manageurs ont le réflexe d’étouffer l’enthousiasme de leurs
collaborateurs plutôt que celui d’en attiser les flammes. Pourquoi accepter
qu’un système de management ait plus de chance de contrecarrer un exploit que
de la faciliter ? Le problème aujourd’hui est un manque d’ardeur. Combien
de règles imposent la standardisation aux dépens de l’initiative et de l’enthousiasme,
sans aucun bénéfices en terme de performance ?
L’idéologie :
Celle du management est déséquilibrée, car elle accorde une place excessive au
contrôle et à la bureaucratie, et tout à fait insuffisante à la liberté. Et
dans le même esprit les entreprises accordent à tort peu d’intérêt aux coûts
invisibles suscités par les décisions tardives, les biais cognitifs, les
préjugés dissimulés et la déresponsabilisation du personnel.
Autant
d’éléments qui constituent un désavantage concurrentiel et forme ce que Gary
Hamel considère comme un impôt ou encore une « taxe de management »
Retrouvez
les pages de son ouvrage et sa vidéo sur : business.lesechos.fr
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