La dette publique, une affaire rentable


La dette publique une affaire rentable //à qui profite le système ?
AJ Holbecq et P Derudder

Selon Henri Ford : « il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution ».
Préface par Etienne Chouard
Tous les citoyens devraient connaitre les mécanismes élémentaires de la création monétaire et de la dette publique, notre émancipation politique et économique en dépend directement… Dès 2005, j’avais compris que ce n’est pas aux hommes de pouvoir d’écrire les règles du pouvoir, car tous les abus de pouvoir étaient rendus possibles par la malhonnêteté des processus constituants.
Ce sont les banquiers privés qui maitrisent le pouvoir politique et la maitrise privée de la création monétaire est un verrou diabolique qui interdit en profondeur le droit des peuples à dispose d’eux-mêmes. Les intérêts de cette création sont retirés à la collectivité.
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Les auteurs proposent cette petite histoire en raccourci : » j’emprunte 10000 € au taux de 7,2% en janvier 2011, si je ne rembourse ni intérêt ni capital en 2061 je dois 320 000 €, et mes héritiers 10 ,2 millions d’euro en 2111. !!!!
En France la dette s’élève à 240 milliards d’euro (équivalents) en 1980 et 1600 fin 2010 !!! Comment en sommes nous arrivés là ?
Il faut se remettre en mémoire la loi du 3 janvier 1973 selon ce texte présenté par le président Georges Pompidou et V. Giscard d’Estaing, la Banque de France abandonne son rôle de service public, cela revient à vous faire payer l’air que vous respirez .
En remarque : La monnaie n’a d’autre valeur que celle que nous lui accordons.

Les auteurs nos expliquent que la monnaie sur une ile déserte sera créée ex nihilo si qqn demande un crédit car la monnaie n’existe que entre le moment où elle est crée et le moment où le crédit est remboursé, cela permet de créer de la monnaie à proportion de la richesse produite.
Soit la communauté crée la monnaie, soit elle confie cela à une banque privée, qui entrepreneur privé, fonctionne comme un autre entrepreneur, et n’offre pas ses prestations gratuitement. En confiant la création de monnaie aux banques privées La France s’est privée d’environ 5,2% de la richesse nationale. Alors que l’état devrait pouvoir mettre de la monnaie gratuitement, il l’emprunte sur les marchés ; il a transféré son pouvoir régalien à la sphère privée. Et il faut prélever de plus en plus sur la communauté pour rembourser les intérêts et emprunter à nouveau. Une part importante de la richesse nationale est prélevée et utilisée à rembourser des intérêts qui ne devraient par être.
L’argent public sert des « intérêts » privés.

La  comparaison entre le budget d’un ménage et celui d’un état est démagogique car, le particulier et le collectif ne fonctionnent pas à l’identique , en effet :
                L’état a un privilège : celui de fixer le montant de ses recettes (s’il emprunte, c’est par choix), il pourrait baisser ses dépenses ou les financer par l’impôt
                L’état n’a pas vocation à faire du profit, il a vocation de régulateur, de création de lien social, de défense de l’intérêt commun
                L’état est « immortel »
La dette payée par nos enfants constitue un autre argument démagogique :
                Ex fin 2009 : le solde entre les actifs et les dettes est de 418 milliard €, avant la crise 676 M€ soit  +7000 € par français (si on solde les dettes et on vend les actifs)
Certes le nouveau né français hérite d’une dette de 18500 € , et de richesse des administrations sous forme d’infrastructure soit dix fois plus 190000€ (12114 milliards€ pour 64 millions de français).
Alors pour quoi détourner ainsi notre regard ?
D’une part ce n’est pas la dette qui est en cause, mais bien les intérêts de la dette : le transfert qui s’opère, s’opère entre les couches sociales d’une même génération car  les contribuables d’aujourd’hui paient les rentes  versées aujourd’hui à ceux qui en bénéficient
En outre la dette actuelle est le résultat d’une diminution des recettes (allégements), et non pas augmentation des dépenses dans le PIB.
En 2006, le déficit public était de 45,3 Mds € : et la création de richesse se montait à 60 Mds € !!!
Autre décompte, entre 1980 et fin 2009, nous avons emprunté 1340 mds € d’intérêt, la dette a augmenté de 1250 Mds € ; or si nous n’avions pas eu à emprunter sur les marchés, si nous n’avions pas abandonné aux banques privées notre capacité dite de seigneuriage,  la dette de 239 Mds d’€ début 1980 serait réduite à 165 Mds € : 9% du PIB (au lieu de 78%)
Le gouvernement ne dit rien sur cette souveraineté qui a été bradée et contre quoi elle l’a été.                  Tenir secret et ne pas revenir sur ce choix dans quelle optique?, car on a donné un pouvoir supérieur à ce qui devrait n’être qu’un outil, qui n’est pas au service de la vie.
Pour le moment nous nous chauffons aux flammes de l’ultra libéralisme, attisé par le monde marchand, qui exerce un lobbying permanent ; ce monde continue à réorienter et redistribuer selon ses priorités.
Dans ce contexte : rembourser la dette sans rétablir au préalable le pouvoir de création monétaire aux nations et sans augmenter les recettes fiscales revient à amputer les ressources publiques, et en conséquence transférer vers le privé tous les services faute de pouvoir les financer.

En conclusion 
Les auteurs soulignent « Ne croyez pas que c’est la mise en œuvre d’un tel projet qui est irréalisable ; c’est son concept même qui est aujourd’hui refusé par le cerveau humain, en particulier par ceux qui tirent un avantage du système en place ».
Si en 1973 nous avions conservé le pouvoir de création de monnaie la question de la dette ne se poserait pas, et nous ne serions pas en train de nous fatiguer à résoudre un faux problème. Cf . pétition pour la monnaie : « liberonslamonnaie.blogsport.com »
En effet contre toute idée reçue « la planche à billet « n’est pas une catastrophe, ce sont les abus, revoir  dans l’histoire ; son utilisation est utile sinon indispensable pour un bon fonctionnement de l’économie actuellement la masse monétaire augmente de 10% tous les ans sans déclencher d’inflation, donc la planche à billets n’est qu’un épouvantail bien commode.
Quand aurons-nous la lucidité et l’énergie de nous défaire de ce système de type féodal et rançon nable ?

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