L'art du vivant

L’art de cultiver l'élan vital

L’union renforce ; l’énergie que tu donnes est à toi, il s’agit là de » l’Art de cultiver l’élan vital » par
*l’aptitude à créer du lien et
*à susciter avec les autres une dynamique féconde.

Que va léguer la génération des baby-boomers ?
Quelle est leur valeur, hors « poids des retraites » et au delà du manque d’emplois des jeunes; ma réflexion se place quelque part entre nouvelles technologies, infrastructures modernes, et « poids des retraites ».
Le contexte, en 1960 un homme passait 50 ans de sa vie à travailler sur 68 ans en moyenne d’existence, en 1995, il y passait 38 ans sur 76, et en 2010//2020, il y passera 42 ans sur 90. De plus on sait que dans les Pays riches, un bébé sur deux né depuis 2000 sera centenaire.

Cela pose trois questions
Question n°1/ quelle vie pour les jeunes retraités,
Question n°2/quelle image face à la société ?
Question n°3 s’il y a eu une contribution positive leur génération, comment la mettre en exergue ?
En pratique le challenge qui se présente à eux consiste à sortir de
*La culpabilisation d’être « vieux « synonyme de charge, (qui est à l’origine des coûts de la médicalisation de la vieillesse ?)
*La culpabilisation d’être riche ou aisé, face au chômage des jeunes, comment sont-ils intégrés aux centres de profit : consommation, épargne et redistribution?

Pour s’acheminer vers …quoi ? très précisément ?
Alors l’expérience ? un mot connoté
Les retraités, un poids pour une nation ou une richesse nationale ?
40 milliardaires américains se sont engagés à léguer la moitié de leur fortune à des organisations caritatives, suivant en cela l’initiative lancée par Bill Gates et Warren Buffet : The Giving Pledge
W Buffet peu enthousiaste devant les « fortunes dynastiques » ajoute : une personne riche doit laisser suffisamment à ses enfants pour qu’ils fassent ce qu’ils veulent, mais pas assez pour qu’ils ne fassent rien » ; alors qu’y a-t-il entre suffisamment et pas assez ?, s’agissant tout autant du volet sommes des avoirs, que du volet croissance culturelle et intellectuelle.
En France, voire dans certains pays européens, qui sont moins frappés en temps de crise, l’état a une fonction redistributrice à laquelle les américains sont hostiles ; notre état « social » s’agissant des retraites est bâti sur pacte entre générations ; or ce pacte craque comme un vieux navire.

En répétant depuis 20 ans qu’on »va dans le mur » - les médias communiquent sur le mode catastrophisant- et occultent la dimension individuelle et spirituelle : que faire du temps gagné ?, en quoi les retraités ont-ils fait croitre la société ? en quoi ont-ils élargi le champ de conscience de leur pair ? quels sont les biens transmis matériels, intellectuels voir spirituels


Sous forme de réponse provisoire à la question n°1
D’abords bien vieillir pour soi et bien vieillir pour la société : avoir sa place : ouvrir une entreprise de « reconnaissance » ; les centenaires d’0kinawa qui sont les porte-bonheur de les enfants et petits enfants, sont perçus comme un trésor.
Les retraités vivent et font vivre ce qui en eux ne meurt pas.
Vieillir est un travail, un CDI à temps plein, une tache complexe, non enseignée à l’université,
Vieillir c’est gagner en force intérieure .

Sous forme de réponse partielle à la question n°2
Ensuite transmettre l’image d’un » vieillir » enviable c'est-à-dire véhiculer l’image d’être autre chose qu’un inactif indemnisé
Lorsque le travail demeure le support principal de l’identité ; qu’en est-il des périodes de « non travail » ? et par extension celles des « retraités »
Vieillir c’est n’être pas régi, dans nos contrées, par un principe de nécessité : le retraité perçoit une pension qui le dispense de gagner sa vie « à la sueur » de son front ; est-ce le principe judéo-chrétien qui est battu en brèche ?// le loisir s’oppose –t-il au travail ? , la retraite reste néanmoins contributive du travail, ensuite le retraité moderne « le jeune », -outre sa contribution large au bénévolat- participe à la vie de la cité,
Enfin montrer qu’on a contribué à rendre la vie meilleure : espérance de vie, développement des moyens de communication physiques et virtuels.
Le retraité se situe dans un état étrange, rebelle à toutes les catégories de pensées
La « retraite » qui n’est nullement une période de retrait, est considérée comme l’anticipation d’un Eden, L’Eden que s’est forgé la personne active, c’est se faire plaisir, plaisir au travail, dans sa vie de femme, d’homme, de parents et par extension continuer à se faire plaisir dans sa vie de retraités.

Sous forme de réponse partielle à la question n°3
Alors si nous parlons solidarité faisons de l’expérience une richesse nationale et portons en évidence la notion de transmission.
La génération des « retraités », elle emmène les personnes du quatrième âge dans ce processus, et elle a pour mission de faire amorcer un Virage d’image et principes, à l’ensemble du corps social.
Le virage se situe dans la capacité à être davantage, et à remettre le »faire » à sa juste place
C’est avoir de la compassion pour soi (et pour son entourage), de l’indulgence et de la bienveillance, au sens de bien veiller cf C. Badey-Rodrigez.
C’est entretenir ses aptitudes de souplesse et d’équilibre physiologique et psychique, de mémoire et d’ouverture d’esprit, cela revient à prendre soin de soi avant « d être malade ». Idem
C’est entretenir ou développer la capacité à interagir sur l’environnement, l’écoute, l’empathie et enfin la personnalité orientée vers les individus (critère de performance dans l’entreprise désormais).
Cela passe également par l’importance accordée à la communication de ses émotions avec l’environnement, car le stress psychologique fait flamber les substances inflammatoires génératrices de pathologies.

Et bien entendu l’estime de soi ;
dont découle la capacité à réagir aux changements de façon créative, la faculté d’adaptation aux situations de stress, la supposition qu’il existe des solutions, une issue favorable aux situations,
en résumé : la propension à aimer la vie
***

Sous forme de conclusion partielle : Michele Salamagne : « l’élan vital » est un autre rapport au temps qui nous pousse à rester dans le présent sans accélérer les choses, sans se perdre dans la frénésie du faire qui rassure et comble la peur du vide.
Savoir se mettre au diapason de l’autre, sans casser l’énergie qui passe. C’est aussi selon Bernard Montaud « l’accompagnement du vivant ».

1 commentaire:

  1. Un texte très profond et très intéressant,mais qui pose en filigrane l'hypothèse que la durée de vie s'allonge, ce qui est à tous notre espoir, mais...

    La durée de vie moyenne a certes progressé depuis le XIX siècle

    Les centenaires que nous connaissons aujourd'hui ont survécu à la mortalité infantile telle qu'elle était en 1910, et puis ensuite à la guerre de 14 dans leur petite enfance.

    Donc une génération déjà passée sous les fourches caudines de la sélection naturelle et qui vivait dans un environnement plus naturel qu'aujourd'hui.

    Notre faiblesse, c'est justement notre mode de vie et nous ne connaissons pas son impact sur l'espérance de vie, et quelques craintes sont légitimes.

    Nous faisons des projections linéaires en supposant que l'évolution que nous connaissons aujourd'hui va s'accélérer, que nous allons vivre une longue retraite heureuse, or rien n'est moins sûr.

    L'espérance de vie peut parfaitement diminuer dans les prochaines années, même en France.

    Ainsi, entre 2006 et 2009 l'espérance de vie a diminué en Irlande, à Malte, en Slovénie, en Albanie, au Kosovo, aux états unis, en Nouvelle Zélande, à Chypre. Les américains ont perdu à eux seuls plus d'un mois d'espérance de vie sur l'année 2009.

    Alors cultivons notre élan vital, et gardons nous de nous croire éternels.

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