Quel projet de vie à la retraite?

La rentrée, le passage à la retraite-non au retrait- sont les périodes des bonnes résolutions.
  • Qu’en est-il de la prise de décision ?
  • Que se passe-t-il au contact du réel ?
  • Quel est le poids de la résolution face à la fatigue, aux contraintes, aux habitudes, aux sollicitations extérieures ?
Alors si elle n’est pas  mise en œuvre , la bonne résolution vire à la mauvaise conscience, à la déception, voire à la baisse de l’estime de soi.

La « bonne résolution traduit en réalité une intention faible.
Selon la philosophe Claire Martin, cet écart tient à une représentation de soi simplifiée : la volonté comme puissance illimitée, contre les forces souterraines or ce sont bien celles-ci qui alimentent l’ énergie et le désir, les émotions, et les envies qui nous portent
« Mon projet vit alors dans un monde irréel dont je suis l’architecte sans contrainte,  et cette désincarnation court à l’échec »
Pour une véritable résolution, il est nécessaire de faire naitre l’élan fondamental qui permet à l’idée de s’incarner et supporter l’épreuve de la durée.
La volonté est traversée d’affects auxquels elle consent, et je ne peux jamais prévoir ce dont je serai capable.
Face à ce constat, avec un état d’esprit « plein de projets » pour 80 % des personnes interrogées, comment se traduit –il après 60 ans ?
Comment construire une troisième identité, comment passer du paysage de l’action à celui de l’identité, à reconnecter les rêves, les espoirs, les valeurs.
L’errance narrative est un excellent outil ; elle permet de faire émerger les récits, « les traces fines », afin d’honorer (enfin) ce qui est important pour moi.
A ce prix je gagne plus de liberté, de nouvelles possibilités, et un fort sentiment d’initiative personnelle vers « une vie en plus ».

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