Les caractéristiques du vivant selon l’article rédigé par Paul Henri Pion
Economiste de formation, Paul Henri Pion a passé seize
ans en entreprise. Depuis 2000 il se
consacre à l’analyse des interactions humaines. Il exerce aujourd’hui dans le
monde des thérapies brèves et dans le coaching. Sa pratique s’inscrit dans la
lignée des travaux du MIT (Mental Research Institut) de Palo Alto (Californie).
Je vous propose un résumé aussi fidèle que possible d’un
article récupéré sur internet, sur le site « mieux-être ». L’auteur
s’exprime ainsi : Je vous propose un premier lot de données tiré des
caractéristiques du vivant :
1/Le
mouvement : tout être vivant est en mouvement, et ne peut pas ne rien
faire ; un être vivant porte en lui la préoccupation constante de rester
en mouvement, ceci est consécutif à la peur de mourir ;
2/La
relation : tout être vivant est en relation avec d’autres êtres. Chacun
est un nœud et cela forme un maillage. La disparition du maillage entraine la
disparition du nœud on voit la préoccupation constante de rester en
relation, ceci est consécutif à la peur de l’abandon.
Or, nous constatons
que le système nerveux est conçu pour repérer les différences
3/La
reproduction : vivre implique de mourir et la vie assure sa pérennité au-delà de la mort grâce
au mécanisme de reproduction,
4/Et vivre implique l’amour (en tant que principe de vie qui nous
anime).
Un deuxième lot de données est issu de l’observation du
fonctionnement du système nerveux
5/Le
système nerveux cartographie en permanence l’environnement interne et externe
et en construit une représentation signifiante pour lui ;
6/De
plus il organise en permanence des configurations de mouvements, qui, elles
modifient les tensions musculaires (avec ou non déplacement des parties du
squelette) (provoque les émotions), et si on constate un faible déplacement on
parle alors de postures ou d’attitudes. Car l’organisme mémorise le contexte de
l’émotion.
Cependant, si des informations
sont incompatibles entre elles, elles conduisent à une restructuration des
croyances, des attitudes voire des connaissances ; ceci fonctionne par les
voies de l’inconscient : on leur donne le nom de dissonances cognitives. Ces
informations incompatibles entre elles
créent un paradoxe et entrainent un changement de niveau de compréhension.
7/Et l’atrophie car une fonction
non sollicitée s’atrophie
Alors, questionne l’auteur, comment se servir de cela ?
La
première application possible concerne les souvenirs « qui
dérangent »
Il est possible de simuler- revivre – ces moments difficiles-
en position de protection, bien calée dans un fauteuil, et près d’une personne
de confiance. Alors la configuration/// le contexte, des événements anciens
remplace le contexte difficile, et le système nerveux synthétise cette
situation.
Lorsqu’on fait répéter les événements traumatisants dans une
ambiance protégée, cela ne déclenche
plus la peur ou la douleur ; ce faisant le traumatisme devient expérience
et perd son statut de souvenir trauma, en plus les images s’évanouissent, et la
personne n’a plus besoin de se battre contre elles, elle ne se laisse plus
envahir. Elle peut les repenser sans effets secondaires déplaisants.
Et cela se passe de la même façon avec tous les souvenirs
dérangeants. La simulation de la configuration conduit à la
« décrocher » de l’émotion qui fut associée. Cela ouvre un large
éventail d’adaptations possibles.
L’auteur ajoute que ce processus fonctionne aussi avec les
situations futures. Il est possible voire souhaitable d’expérimenter sur des
situations anxiogènes, (des situations que la personne évite).
Il explique que cette façon de procéder libère l’énergie
consommée à vouloir chasser, occulter… ses souvenirs ou ses projets
dérangeants.
L’énergie libérée est suivie d’apaisement et alors on
observe que le sujet se remet en mouvement quand ces pensées cessent de
fermenter dans la cave où il les confine.
S’il y a bien des millions de mises en scène, il n’y a en revanche qu’un nombre restreint de
dynamiques ; L’objectif, on le voit bien, est de débloquer l’énergie
coincée dans les douleurs passées ou dans les peurs du futur.
L’accompagnement se fait à partir de difficultés adaptatives
(le mouvement fait souffrir), et il reste mono mode dans certains contextes. En
effet, si la capacité à repérer les différences s’émousse faute d’usage, la
gamme des réponses est limitée. La variété des configurations sensorielles
cartographiées s’appauvrissant, la variété des configurations de réponse
s’appauvrit. La solution réside dans l’exercice à ré-exercer le repérage des
différences. Par exemple, il est proposé une petite violation des
habitudes du quotidien (changer l’ordre
dans lequel on s’habille) afin de remobiliser l’attention. La curiosité
revient.
Dans le cadre de la thérapie, l’auteur expose les éléments
suivants pour aller plus loin dans l’amélioration, et afin que le sujet
entretienne des relations satisfaisantes avec son prochain, en sachant que le
vivant est un ballet constant entre la
capacité de donner et la capacité de recevoir.
La dynamique de la vie est caractérisée par l’amour,
l’orientation du mouvement serait stérile si elle ne nourrissait pas l’amour en
général et l’amour de soi en particulier. On demande par exemple au sujet de
faire un compliment à un être vivant ; ce faisant la curiosité du cerveau
est stimulée par la tache et se meut vers la relation au vivant ; cela
revient à lui dire de s’émerveiller devant la vie, se rééduquer à regarder, à
observer, à aimer le règne du vivant, puis son prochain, et puis lui-même.
La dissonance cognitive restructure les croyances et les
attitudes et élargit le champ des compréhensions possibles ; si on arrive
à créer des dissonances alors le sujet évolue vers une dynamique enrichie en
permanence. Faire en sorte de créer des dissonances cognitives incompatibles
entre elles
L’emploi en permanence de la conjonction ET répond à cette
attente. Car il crée des opportunités de contradictions apparentes et de
paradoxes insolubles. En outre cela met en évidence que ce qui
apparaissait logiquement en « opposition
«, en pratique CO-Existe.
Les interventions se focalisent sur les ressources existantes,
il reste libre de ses croyances, de ses valeurs et de son histoire. L’élargissement
du champ de croyances a été obtenu par ses seules actions de venues possibles
du fait d’un déblocage intérieur. Cette évolution s’insère dans son propre
champ de possible.
Remarque : le professionnel stimule quelques invariants
du vivant
Face à un paradoxe le conscient seul ne peut rien, seul un saut
cognitif inconscient permet d’en sortir. Là réside un ingrédient du chemin de
l’éveil : de paradoxe en paradoxe, la révélation d’une vérité dépassant le
raisonnement s’impose à nous. Cette démarche est utile tant à « l’ici et maintenant »
qu’au plan de l’évolution spirituelle.
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